Émeri : n. m. Roche métamorphique constituée essentiellement de corindon dont on tire une poudre servant d’abrasif.
(Un flacon bouché à l’émeri, dont le bouchon, poli à l’émeri, s’adapte parfaitement au goulot).
Être bouché à l’émeri, particulièrement borné et fermé (en parlant d’une personne).
Historique de l’expression « Bouché à l’émeri » : Idiot, obtus, borné – Incapable de comprendre.
L’émeri est un matériau très dur qui sert d’abrasif depuis de nombreux siècles, mais qui n’est en aucun cas un produit de bouchage.
L’émeri est un matériau très dur qui sert d’abrasif depuis de nombreux siècles, mais qui n’est en aucun cas un produit de bouchage.
Autrefois, pour qu’un récipient soit bouché de la manière la plus étanche possible, on polissait à l’émeri l’extérieur du bouchon et l’intérieur du goulot, pour que le contact entre les deux soit le plus parfait possible. Une fois qu’on sait cela, on est un peu plus à même de comprendre la métaphore de notre expression.
Quand, en argot, on dit de quelqu’un qu’il est « bouché », c’est non seulement pour dire que la nature ne l’a pas trop gâté sur le plan intellectuel, mais aussi pour signifier qu’il est complètement hermétique, au sens où aucune once d’intelligence ne peut y entrer.
Hermétique? Etanche? Vous venez de comprendre ! Le « bouché à l’émeri » est comparable à ce récipient étanche duquel rien ne peut sortir, mais dans lequel, malheureusement pour l’idiot, rien ne peut rentrer non plus.