Femme : ma / ta / sa poule : ma femme, ta femme, sa femme.
Ma (petite) poule : terme appellatif affectueux
Grouille ma poule : dépêche-toi mon ami
Maman-poule ou mère-poule : mère qui « couve » ses enfants, qui les materne.
Papa-poule : père aimant ses enfants et les entourant d’affection.
Poule d’eau : Autrefois blanchisseuse qui lave sur un bateau-lavoir sur la Seine (jargon des mariniers).
Quand les poules auront des dents : jamais (voir ci-dessous).
Tuer la poule aux œufs d’or : détruire par avidité ou impatience la source d’un profit important.
Être comme une poule qui a trouvé un couteau : très embarrassé, très étonné.
C’est comme l’œuf et la poule : on ne sait par où ça a commencé (de causes qui s’enchaînent).
Une poule n’y retrouverait pas ses poussins. : fouillis, foutoir.
Se coucher, se lever comme (avec) les poules, très tôt.
Poule mouillée : froussard, peureux, lâche.
Vielle poule : vieille femme.
Tate-poule : mari.
Fausse poule : faux jeton.
Cage à poules : logement.
Gueule en cul de poule : qui serre les lèvres en faisant la moue.
Bouche en derrière de poule : faire des manières.
Poule d’eau : blanchisseuse.
Pisser comme les poules : aller au cabinet.
Plumeur de poules : maraudeur, voleur.
Quand les poules pisseront : jamais.
Mettre sa poule à couver : rendre une femme enceinte.
Chair de poule : avoir la chair de poule : avoir peur ; donner la chair de poule : faire frissonner, trembler.
Trouver la poule noire : trouver une source de revenus.
Il ne faut pas compter les œufs dans le cul de la poule : Expression signifiant qu’il ne faut pas considérer comme acquis un avantage ou une chose avant d’être sûr de pouvoir en disposer.
Plumer la poule : vivre chez les paysans.
La poule : la police. Attention v’la la poule.
Aller à la poule : porter plainte.
Il a la poule au cul : la police le recherche.
Belle poule : femme légère, femme voyante et vulgaire.
Maîtresse d’un homme (entretenir une poule).
Poule de luxe : prostituée haut de gamme.
Les expressions : « Mener les poules pisser – Aller traire les poules » : S’occuper de travaux insignifiants ou fictifs – Être incapable de faire des choses utiles
La première expression date du XVIe siècle, la seconde est plus récente puisqu’elle est attestée au XIXe siècle.
Les poules pouvant faire leurs besoins librement autour du poulailler, il est évident qu’une telle occupation n’est pas vraiment utile. Mais quand on sait en plus que les poules ne pissent pas puisque urine et fiente se mélangent dans le cloaque, cela ne fait qu’accentuer l’inutilité de la chose.
Pour la seconde expression, les poules n’ayant pas de pis ou de mamelles et ne produisant pas de lait, il est donc totalement inepte de vouloir les traire. Autant dire que celui qui prétend aller traire les poules a un comportement identique à celui qui dit vouloir aller peigner la girafe.
Ces deux expressions s’appliquaient aussi eux benêts, aux simples d’esprit, incapables de faire des choses plus utiles.
L’expression : « Tuer la poule aux oeufs d’or » : Se priver de profits futurs importants pour satisfaire des intérêts immédiats – N’agir que pour le court terme, sans aucune vision à long terme.
Cette expression du XVIIe siècle est tirée d’une fable de La Fontaine La Poule aux œufs d’or, elle-même inspirée d’une morale d’Esope, auteur grec de l’Antiquité. Pour ceux qui auraient oublié la courte fable en question, il y est question d’un avare dont une poule pondait chaque jour un œuf en or.
Croyant que cette poule contenait un trésor, l’avare l’a tuée pour se rendre compte, dépité, qu’elle était semblable à ses autres poules et qu’il venait de tuer bêtement ce qui aurait pu l’enrichir sans fin, s’il n’avait pas été si âpre au gain.
Autrement dit, quand les poules auront des dents est simplement une locution synonyme de jamais ou de à la Saint-Glinglin, entre autres.
Cette expression est attestée à la fin du XVIIIe siècle. Parallèlement, à la fin du XIXe, on disait aussi quand les poules pisseront avec exactement le même sens.
– Citation de l’écrivain américain d’origine allemande Henry Charles Bukowski (1920-1994) : « – Je t’aime ma poule, j’ai dit. – Salaud, elle a dit. » dans son roman Factotum paru en 1975.
– Citation de l’écrivain américain Truman Capote, de son nom de naissance Truman Streckfus Persons (1924-1984) : « Laisse tomber ma poule. Tu ne m’as pas amené ici pour parler d’amour », dans son roman La Traversée de l’été (publié à titre posthume en 2005).