Veau : n.m. Le veau est le petit de la vache, pendant sa première année, qu’il soit mâle ou femelle.
Nigaud, paresseux.
Faire le veau : être dans une attitude avachie.
Mauvais cheval.
Tête de veau : chauve ; fou ; abruti.
Ne plus avoir de persil sur la tête de veau : chauve.
Veau : voiture lourde et lente.
Le veau d’or : idole d’or adorée par les Hébreux : Adorer le veau d’or : avoir le culte de l’argent (voir ci-dessous l’origine de cette expression).
Gros veau : niais ; insulte ; nul, terme de mépris ; insulte ; imbécile, personne sans énergie.
Veau : Chialer comme un veau : pleurer abondamment, pleurnicher, geindre, (se plaindre, crier)
Gueuler comme un /des veau/x : crier fort ; brailler.
Cri de veau qu’on égorge : hurlement.
Râler comme un veau : râler, être mécontent, maugréer.
Tuer le veau gras : préparer un repas, un festin.
Tête-de-Veau ; Avoir une tête de veau qui n’a plus ou peu de cheveu.
Militaire condamné à une peine de travaux publics : on leur laisse la barbe mais on rase leur tête.
Condamné aux travaux publics (porte barbe et moustache).
Tête de veau : officier supérieur.
Choir comme un veau : s’affaler, tomber.
En mou de veau : comparatif de ce qui est mou, sans vigueur.
Veau mort-né : femme ivre.
Prendre la vache et le veau : épouser une femme enceinte d’un autre ; femme abandonnée avec un enfant ; épouser une fille enceinte.
A la noix de veau : faux, nul, sans valeur, mauvais.
Enfant de veau : insulte.
Mou de veau : seins tombants et flétris.
Veau : gourgandine, fille de la dernière catégorie, — sans doute par allusion à sa chair fadasse, plus adipeuse que musclée, plus lymphatique que sanguine, qui ne donne pas le moindre appétit.
Veau morné : femme ivre (morné est pour mort-né).
Veau : femme publique ; toute jeune fille presque vache, femme de barrière, rôdeuse de caserne ;
Citation de l’écrivain français Louis-Ferdinand Destouches dit Céline (1894-1961) « Il dodelinait de la tête comme ça, comme un veau sans mère Il secouait ses oreilles immenses. Il se délectait de me faire souffrir ! Il était sadique, forcément…» dans Bagatelles pour un massacre.
Citation du président français Charles de Gaulle (1890-1970) juste avant sa démission le 28 avril 1969 : « Les Français sont des veaux. Les veaux sont faits pour être bouffés. Je ne veux pas rester à la tête des veaux. Je me retire ! ».
– L’expression « Adorer le veau d’or » : aimer l’argent, les bien matériels.
En 1170, on parlait de veel d’or, devenu le veau d’or à la fin du XVe siècle.
Mais quel était donc ce veau d’or ? Il nous faut remonter à Moïse, alors que ce dernier était allé au sommet du mont Sinaï et ne revenait pas. Les Hébreux qui s’ennuyaient, supposant que Moïse ne reviendrait plus, demandèrent à Aaron de leur fabriquer un dieu. Celui-ci coula un jeune taureau en or. Lorsque Moïse revint enfin, et constata le retour de l’idolâtrie chez son peuple, il se fâcha et n’obtint le pardon de son Dieu qu’en faisant massacrer trois mille des coupables.
Le veau d’or est d’abord devenu le symbole de l’oisiveté. À la fin du XVIIe siècle, il désignait encore un homme qui n’as pas d’autre mérite que d’être riche (Dictionnaire Littré), sens oublié aujourd’hui. C’est au même moment qu’est apparue cette expression « Adorer le veau d’or », ne retenant que la notion de richesse en lien avec or.