Cul : n.m. (mot venant du latin culus).
Le mot « cul » a de nombreuses acceptions :
1. Familier : Derrière humain : arrière-train, derrière, fesse ; familier ou populaire : baba, boule, croupe, croupion, derche, fessier, fondement, lune, panier, pétard (en verlan : tarpé) popotin, pot, postérieur, rondelle, train.
Cette fille a un beau cul (en verlan : uc).
Tomber sur le cul.
Il en est resté sur le cul, très étonné.
Renverser cul par-dessus tête (basculer, culbuter).
Aller cul nu (sans habits).
Vulgaire : Le trou du cul : l’anus.
Donner, recevoir des coups de pied au cul, dans le cul.
Botter le cul à quelqu’un.
Locution figurée : Se taper le cul par terre.
Avoir des couilles au cul : avoir beaucoup de courage.
Coûter la peau du cul : très cher.
Avoir le cul entre deux chaises : être en (assez) mauvaise situation.
Parle à mon cul, ma tête est malade : je ne t’écoute pas.
Avoir le feu au cul : avoir tout le temps envie de sexe.
Avoir un balai, un parapluie dans le cul : avoir l’air contraint, guindé.
Lécher le cul à quelqu’un (lèche-cul) : flagorner, fayoter.
Être comme cul et chemise : métaphore de l’amitié entre deux personnes : Personnes intimement liées, inséparables.
Dormir à l’auberge (à l’hôtel) du cul tourné : être brouillé avec son conjoint et lui tourner le dos, au lit.
– Citation de la femme de lettres française Anna Gavalda (née en 1970) : « Ils se sont couchés fâchés et elle a dormi à l’hôtel du Cul Tourné ».
Sens vulgaire : En avoir plein le cul : en avoir marre, assez.
L’avoir dans le cul : être trompé, attrapé (Être baisé).
Avoir la tête dans le cul : être mal réveillé, dans un état second (Être dans le coaltar, dans le gaz).
Se bouger le cul : s’activer, s’affairer.
Se casser le cul : faire des efforts démesurés.
– Citation de l’écrivain Jacques Almira, de son vrai nom Schaetzle (né en 1950) : « On se troue le cul à apprendre un boulot et puis merde, la galère ! ».
Ça me troue le cul !
Péter plus haut que son cul : « viser trop haut » (recommandation de l’Académie française).
Avoir du cul, de la chance.
Exclamation : Mon cul ! : non ; je m’en moque.
Avoir le cul bordé de nouilles : avoir beaucoup de chance.
Tirer au cul (*) : travailler le moins possible sous de mauvais prétextes, en simulant (tire-au-flanc).
Au Canada : Se pogner le cul : perdre son temps, ne rien faire.
– Citation de l’écrivain français Raymond Queneau (1903-1976) : « Politesse mon cul, dit Zazie ».
– Citation de l’écrivain américain Truman Capote, de son nom de naissance Truman Streckfus Persons (1924-1984) : « J’aimerais fiche un coupe de pied au cul à ce type, poursuivit Clyde, un pur connard, tu devrais voir comment il me regarde », dans son roman La Traversée de l’été (publié à titre posthume en 2005).
– Citation de l’écrivain français Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline (1894-1961) : « Le cul, c’est la petite mine d’or des pauvres ».
– Citation de l’écrivain et photographe mexicain Juan Rulfo (1917-1986) : « Voilà pourtant ce que ce Pedro s’adressait à lui comme s’ils étaient comme cul et chemise » dans le roman Pedro Páramo (1955).
(*) Extrait des paroles de la Chanson de Musique de la Légion étrangère : Tiens voila du boudin » :
Au Tonkin, la Légion immortelle
À Tuyen-Quang illustra notre drapeau
Vous les morts nous vous serons fidèles
Dormez en paix dans vos tombeaux
Tiens, voilà du boudin, voilà du boudin, voilà du boudin (voilà du boudin)
Pour les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains (les Suisses et les Lorrains)
Pour les Belges, y en a plus
Pour les Belges, y en a plus
Ce sont des tireurs au cul
Pour les Belges, y en a plus
Pour les Belges, y en a plus
Ce sont des tireurs au cul.
Comptine d’enfant :
Quand j’étais petit je n’étais pas grand
Je montrais mon cul à tous les passants
Maman me disait veux-tu le cacher
Moi j’lui répondais veux-tu le lécher.
2. Animaux (s’emploie, sans valeur triviale, dans des compléments) :
Cul-doré, cul-brun (bombyx), cul-rouge (pic épeiche), cul-jaune (frelon).
Cul-blanc : Oiseau à croupion blanc tel que le traquet motteux, le pétrel.
3. Par extension : Faux cul : tournure que les femmes portèrent à diverses époques.
Sens figuré familier : Hypocrite.
Ce type est un faux cul (Faux jeton, faux derche).
Adjectivement : Citation de l’écrivaine et réalisatrice française Virginie Daget, dite Virginie Despentes (née en 1969) : « Sourire aux compliments faux culs des collègues ».
4. Sens familier : L’amour physique, la sexualité.
Le cul et la bouffe (baise, sexe).
Une histoire, des histoires de cul (grivois, leste).
Un film de cul (pornographique).
Apposition : Un plan cul.
Locution aux Antilles françaises : Faire boutique mon cul : se prostituer. boutique
5. Sens populaire (terme d’injure) : crétin, idiot, imbécile.
Quel cul !
Adjectif : Ce qu’il est cul ! Un peu cul (cucul).
6. Par analogie : (emploi non vulgaire) : Fond de certains objets.
Cul de bouteille, de verre, de pot (aussi cul-de-basse-fosse, cul-de-four, cul-de-lampe, cul-de-sac).
Locution : Faire cul sec (en buvant) : vider le verre d’un trait.
7. Sens familier : Arrière, partie arrière.
Citation de l’ écrivaine française Claudie Gallay (née en 1961) : « Ceux qui voulaient acheter du poisson étaient là, à attendre au cul des bateaux ».
Voitures cul à cul (dans un embouteillage) (parechoc contre parechoc).
Cul de bus (emplacement publicitaire).
Gros-cul : camion.
Locution : Au cul du camion : Au cul du camion : au déchargement.
Choisir, acheter des marchandises au cul du camion.
Au cul du camion : Se dit aussi pour des marchandises volées avant leur distribution en magasin.
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