Miel : n.m. Le miel est une substance sirupeuse et sucrée, de couleur ambrée, que les abeilles élaborent dans leur jabot avec le nectar des fleurs ou d’autres matières végétales.
Être tout miel ; tout sucre tout miel : se faire très doux.
Doucereux, mielleux ; melliflu.
Faire son miel de quelque chose, s’en servir avec profit. Il fait son miel des difficultés de son rival (Voir ci-dessous l’origine de cette expression).
C’est un miel : c’est bon, c’est amusant, très agréable.
Un peu de fiel gâte beaucoup de miel : un léger chagrin empoisonne les joies les plus vives.
Nul miel sans fiel : point de plaisir dans déplaisir.
Boire du miel : apprécier certaines paroles.
Barbouiller de miel : gagner la confiance de quelqu’un.
Barre de miel : bon, bien
Cage à miel : oreille.
Miel, euphémisme pour merde.
Miel : cyprine.
C’est un miel : c’est bon, c’est amusant, très agréable ; et par ironie, c’est laid, ennuyeux, désagréable.
Lune de miel : le voyage de noces est appelé » lune de miel » (Voir ci-dessous l’origine de cette expression).
Citation de Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline dans « Mea Culpa » : Leur agonie ? C’est du miel ! Une friandise ! J’en veux ! Je m’en proclame tout régalé !…
L’expression « Lune de miel » : Les premiers temps du mariage – Le voyage de noces – Une bonne entente entre deux parties.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la lune de miel désigne les mois qui suivent le mariage, période forcément heureuse lorsqu’il a été désiré par les deux parties, et est un symbole de l’amour. Elle a donc le premier sens proposé.
Selon certains, l’expression serait simplement une traduction littérale de l’anglais honeymoon. Selon d’autres, elle aurait une origine païenne, quand autrefois à Babylone, il était de coutume que le père de la mariée offre à son gendre, pendant tout le mois qui suit le mariage, autant de mead (bière à base miel) qu’il pouvait en absorber.
Et comme le calendrier était basé sur le cycle lunaire, ce qui aurait dû s’appeler le mois du miel est devenu la lune de miel. De nos jours, cette expression s’emploie soit pour désigner le voyage de noces qui, généralement, suit directement le mariage, soit, par extension, pour désigner une période de très bonne entente entre deux personnes ou deux partis politiques par exemple.
D’autre suggèrent que cette lune de miel vient d’une coutume qui veut que le marié applique du miel sur les lèvres de la mariée et qu’il vienne ensuite le lécher (le miel est un produit très sain aux propriétés anti-bactériennes), mais il sert aussi à ce que la mariée soit suffisamment lubrifiée, pour une première fois.
L’expression « Faire son miel (de quelque chose) » : Tirer profit (de quelque chose).
Savez-vous que les abeilles sont de viles profiteuses ? Elles exploitent de pauvres fleurs sans défense, sans même leur demander leur autorisation, et en retirent le nectar et le pollen qu’elles rapportent ensuite dard-dard à leur ruche pour fabriquer ce miel dont on se régale.
Si on oublie qu’ensuite, c’est l’homme qui joue lâchement les profiteurs en récupérant ce miel, on peut dire que les abeilles profitent des fleurs pour « en faire leur miel ».
Ici, il ne faut pas voir le profit sous l’aspect uniquement pécuniaire qu’on associe souvent au mot, car il peut tout aussi bien être physique ou intellectuel. Si la date d’apparition de l’expression ne semble pas précise, on trouve des écrits du XVIe siècle qui comparent déjà le comportement de ceux qui savent tirer profit de certaines choses à celui des abeilles et de leur miel.