Beugler : v. int. (mot venant de l’ancien français bugle « jeune bœuf », latin buculus).
Pousser des beuglements (meugler, mugir).
Produire un son intense, prolongé, désagréable. Un poste de radio qui beugle.
Par extension : (Personnes) Pousser des hurlements, crier très fort (brailler, gueuler, hurler).
V. trans. : Beugler une chanson
Une beuglante : pousser une beuglante.
Deux citations de l’écrivain français Louis-Ferdinand Destouches dit Céline (1894-1961) :
– « Mais ça cause, ça n’arrête pas, ça chevrote, ça beugle, ça redonde d’un vent dans un autre. Ça obstrue tout. Ça obstrue tout. C’est l’infini d’allées, venues, de la Tribune aux Cimetières. Procureurs assermentés pour toutes boucheries historiques. Comme ces moutons à la Villette spécialement dressés, les « doubleurs », qui mènent leurs copains au tranchet indéfiniment, à la ribambelle, par tous les couloirs, bêlants…» dans Bagatelles pour un massacre -1938.
– « Quand ils beugleront assez fort ? C’est tout. Qu’importe la couleur des pelages ? Rouges, verts, jaunes ou résédas ? C’est pas la question. C’est pas les opinions qui comptent, c’est la force des beuglements et le nombre de bêtes. Un bon troupeau politique, bien fanatisé, bien hurleur, c’est de l’or en barre. » dans L’école des cadavres –1938.