Bouchée : n. f. Une bouchée est un morceau, quantité d’aliment qu’on met dans la bouche en une seule fois.
Pour une bouchée de pain : pour un prix dérisoire, pour presque rien.
Manger une bouchée : manger peu.
Dès la dernière bouchée : aussitôt après le repas.
Ne faire qu’une bouchée d’un mets, le manger gloutonnement.
N’en faire qu’une bouchée : dominer facilement, en venir aisément à bout.
Ne faire qu’une bouchée d’un adversaire : en triompher aisément.
Pour une bouchée de pain : pour (presque) rien, pour une faible valeur, pour pas cher.
Mettre les bouchée doubles : accélérer l’accomplissement de quelque chose.se presser, se dépêcher de faire quelque chose, faire des efforts, faire du zèle, être productif, travailler plus ; avaler rapidement, manger avec rapidité.
Bouchée de roi : mets excellent (digne d’un roi).
Ne pas en perdre une bouchée ; Ne rien en laisser échapper.
Citation de l’écrivain français Marcel Aymé (1902-1967) : « J’ai toujours un appétit d’ogre. Sauf aujourd’hui. À midi, par extraordinaire, je n’ai pas pu avaler une bouchée. » dans La bonne peinture.
L’expression « Mettre les bouchées doubles » : Aller plus vite, accélérer une action – Précipiter l’accomplissement de quelque chose.
Au départ, il y a la bouchée, quantité d’aliments qu’on met en une seule fois dans la bouche. Le mot est apparu vers 1120 sous la forme buchiee, heureusement sans accent sur le premier e car cela pourrait prêter à confusion.
Si, pour une raison quelconque, on veut manger rapidement ce qu’on a dans son assiette, il ne faut pas hésiter à doubler, voir tripler la taille de la bouchée (certains auteurs, par plaisanterie, utilisent d’ailleurs mettre les bouchées triples).
Bien évidemment, lorsqu’on double les bouchées, on mange la même quantité en deux fois moins de temps. Alors par extension et parce qu’on n’a pas besoin de n’accélérer que la mise en bouche, mettre les bouchées doubles est devenu synonyme d’aller plus vite, d’accélérer le mouvement.