Faucher : v.tr. « Faucher », c’est couper avec une faux ou une faucheuse. Faucher des céréales, du blé.
Voler. On m’a fauché mon portefeuille.
On l’a prise à faucher dans les magasins.
Par extension, prendre : Il lui a fauché sa place.
Fauché comme les blés : sans argent.
L’expression « Fauché (comme les blés) » : très pauvre, ruiné.
Fauché, à l’origine participe passé du verbe faucher, est une simple métaphore qui assimile l’état du portemonnaie de la personne totalement démunie (il n’y reste rien) à celui du champ complètement fauché (il n’en reste rien).
Selon Gaston Esnault, elle date de 1877.
Quant à son extension avec comme les blés, elle serait apparue en 1899. Si cette comparaison coule de source, il faut aussi y voir une certaine malice, puisqu’en argot le blé désigne l’argent.
Et si la métaphore paraît évidente, on peut quand même noter qu’au XVIIe siècle, à une époque où les gens se promenaient encore avec des espèces sonnantes et trébuchantes dans des bourses pendues à la ceinture, le voleur « fauchait » lorsqu’il coupait la bourse et l’emportait.
On retrouve là un lien avec deux des sens argotiques de fauché puisque celui à qui on a fauché (volé) sa bourse est sans le sou (il est donc fauché).