Grenouille : n. f. Une grenouille est un batracien comestible et anoure (qui n’a pas de queue) aux pattes postérieures longues et palmées, à peau lisse, nageur et sauteur.
Femme.
Sauter comme une grenouille de nénuphar en nénuphar : se dit de quelqu’un qui est inconstant, qui change facilement (d’opinion, de sentiment, de conduite).
Grenouille de bénitier : dévote (voir ci-après)
Manger/bouffer la grenouille : s’approprier la caisse ; piquer dans la caisse ; dissiper, dilapider l’argent confié, voler les fonds.Manger la grenouille : caissier qui mange le contenu de la caisse ou notaire qui vole les fonds qui lui sont confiés. Sergent-major qui lève le pied avec la solde de sa compagnie. Se dit en général de tous ceux qui mangent l’argent qui ne leur appartient pas.
Cette expression vient de ce que, en Hollande, les banquiers avaient pour emblème protecteur, sur la serrure de leur coffre-fort, une grenouille en bronze ; lorsque le coffre-fort était fracturé, la grenouille était déplacée. De là, manger la grenouille.
Mare aux grenouilles : milieu politique malhonnête.
Avoir des grenouilles dans le ventre : borborygme.
Grenouilles de bidet : traces de sperme.
L’expression « Une grenouille de bénitier » : Une personne qui manifeste une dévotion outrée – Un(e) bigot(e).
Cette appellation est quelque peu péjorative. Elle désigne toutes ces personnes trop croyantes qui passent une bonne partie de leur existence en dévotions et à l’église.
Elle vient, bien entendu, de ces bénitiers placés à l’entrée des églises, normalement remplis d’eau bénite, et dans lesquels les fidèles trempent le bout de leurs doigts avant de faire leur signe de croix en entrant dans le lieu.
On imagine bien alors que ceux qui passent leur temps là, à proximité du bénitier, y sont aussi confortablement installés que les grenouilles dans leur mare.
Mais on trouve aussi dans cette expression une allusion aux bavardages futiles et aux cancans qu’échangent généralement ces grenouilles-là, tout comme celles qui coassent inlassablement dans leur marigot.