Marron : n.m. Fruit comestible du châtaignier cultivé.
Coup de poing (sur le marron : la tête).
Coller/flanquer un marron à quelqu’un : lui mettre un coup de poing.
Secouer la poêle à marrons : frapper, battre quelqu’un.
Tourner un marron sur le pif : prendre un coup de poing sur le nez.
Évaluer le marron : être bon encaisseur (jargon de boxe).
Purée de marron : meurtrissures au visage.
« Tirer les marrons du feu » : prendre des risques pour quelqu’un d’autre : image de quelqu’un qui se
brûle en retirant les marrons, alors que c’est un autre qui les mange.
Tirée de la fable de Jean de La Fontaine (1621-1695), le Singe et le Chat, cette expression est souvent incorrectement comprise et utilisée à contre-sens, celui qui tire les marrons du feu étant le profiteur.
Être (fait/paumé) marron : être refait, privé de ce qu’on attendait, sans argent.
Je suis marron : sans argent, sans monnaie.
Marron (-onne) : Qui se livre à l’exercice illégal d’une profession ou à des
pratiques illicites (clandestin, véreux) : médecins, avocats marrons (clandestins).
Pommer marron : prendre sur le fait.
Faire marron : duper, tromper quelqu’un.
Citation de l’écrivain français Louis-Ferdinand Destouches dit Céline (1894-1961) « Le peuple il est rien du tout, que de la gueule et du moindre effort. C’est la petite bourgeoisie qu’a l’habitude de se priver, de se refuser tout plaisir, de même jamais rien désirer d’agréable, de prévoir toujours les pires catastrophes et toujours en définitive de se trouver marron, encore responsable. » dans Bagatelles pour un massacre – 1938.