Mule : n. f. Une mule est un hybride femelle de l’âne et de la jument (ou du cheval et de l’ânesse), généralement stérile.
Chargé comme une mule, de lourds et nombreux fardeaux.
Entêté, têtu comme une mule, très entêté, obstiné.
Tête de mule : personne très entêtée : Quelle tête de mule !
Charger la mule : boire beaucoup (voir ci-après).
Passeur qui transporte de la drogue dans son estomac
Ferrer la mule : faire des profits illégaux.
L’expression « Charger la mule » : Exagérer – Accabler (quelqu’un), saturer (quelque chose).
Le verbe argotique charger, pour « exagérer », existe depuis la fin du XIXe siècle, mais cette expression semble être très récente, même si la locution chargé comme une mule/un mulet/un baudet pour dire « très lourdement chargé » existe au sens propre depuis le début du XVIIIe.
La mule est une image qui a très probablement été ajoutée à la suite du verbe parce qu’on sait que cet animal est capable de porter ou déplacer des charges très lourdes. C’est donc un animal qu’on peut « charger » de nombreuses choses, parfois en exagérant, sans qu’il ploie.
Par extension, cette notion d’exagération et d’accumulation de charge(s) se retrouve lorsqu’on accable quelqu’un ou qu’on l’accuse de toutes sortes de choses dont il n’est pas forcément coupable.
– Citation de l’écrivain et photographe mexicain Juan Rulfo (1917-1986) : « Maintenant, je me suis occupé des mules, il n’y a plus qu’à partir. Alors tu viens ? » dans le roman Pedro Páramo (1955).