Platée : n. f. fam. Contenu d’un plat (généralement simple), servi abondamment.
Une (bonne) platée de purée ou de nouilles.
L’expression « une platée/plâtrée (de nourriture) » : Une grande quantité, une ration très abondante (de nourriture).
Le contenu d’un plat porte, depuis le XVIIIe siècle, le nom de platée, utilisé principalement à propos d’aliments simples et rustiques, donc avec un sens un peu péjoratif.
Ce mot a rapidement fini par désigner familièrement « une grande quantité », mais pas uniquement de nourriture.
Une platée d’aliments farineux « bourre » l’estomac tout en étant pourtant peu nourrissante, comme pourrait l’être une plâtrée que l’on s’aviserait d’ingurgiter (la plâtrée étant la quantité de plâtre que l’on est en train de préparer).
C’est probablement ce genre de comparaison, la ressemblance des mots et le côté plaisant de l’expression qui y a fait utiliser le mot plâtrée au lieu de platée vers la fin du XIXe siècle.
Quant à la ventrée, c’est simplement la quantité contenue dans le ventre (l’estomac), avec un sous-entendu d’exagération, le ventre donnant l’impression d’être prêt à exploser.
– Citation de l’écrivain américain John Fante (1909-1983) : « Bientôt tout le bas de l’hôtel s’est mis à sentir l’arôme piquant du foie grillé aux oignons. J’ai été le voir chez lui. Il était assis devant une platée de viande, la bouche toute barbouillée. » dans le roman Demande à la poussière (Ask the dust) (1939).