Fête : Une fête est une période de réjouissance collective destinée à célébrer quelque chose ou quelqu’un.
Une fête est limitée dans le temps : il n’y a pas de fête solitaire ; les funérailles ne sont pas considérées comme une fête.
La fête peut devenir un devoir ou une obligation sociale ou sociétale, comme les préceptes catholiques (comme Noël, Pâques. et surtout le Nouvel An qui, en dépit de son caractère laïque, marque dans le monde occidental chaque 1er janvier le début de l’ère chrétienne) ou les fêtes nationales.
Il existe des fêtes publiques, qui engagent une société tout entière, et des fêtes privées limitées à une famille, à une corporation, à des clients, à des associations, etc.
Étymologie : du latin festa dies, jour de fête.
Famille du mot : festif, férié, festin, festoyer, fêtard…
La plupart des fêtes publiques occidentales sont d’origine chrétienne, ou des fêtes plus anciennes que le christianisme a assimilées ; certaines fêtes sont d’origine civile. La tradition laïque a introduit le terme de jour férié pour désigner les jours de fêtes publiques reconnus par la loi, qu’ils soient d’origine chrétienne ou non.
L’héortologie est la discipline des sciences humaines qui étudie les fêtes de tous les points de vue : sociologique, philosophique, historique et théologique.
La fête est plutôt de l’ordre de ce que le philosophe français Jean-Paul Sartre (1905-1980) appelait l’ « adhérence ».
Tous sont censés participer d’un même élan, être emportés. La fête est un tourbillon qui semble abolir provisoirement les personnalités, mais donne pourtant à chacun l’occasion d’exprimer des désirs habituellement réprimés, serait-ce sur le mode de la farce. Ce paradoxe se comprend assez bien si l’on admet que la fête est sous le signe, non du Moi, mais du Ça. Il va généralement de soi que ce que l’on fait pendant la fête demeurera sans conséquences, précisément parce que l’on n’est pas censé être alors entièrement soi-même, il arrive que l’ivresse soit manifeste.
Néanmoins, selon l’écrivain et sociologue français Roger Caillois (1913-1978), c’est parce que sous nos climats l’ivresse et le masque ne vont guère de pair que nos fêtes ne prennent pas un tour plus violent. Personne ne peut alors prétendre incarner la violence légitime d’un dieu dont il porterait le masque. Au contraire, nos fêtes sont égalitaires, elles dénudent et démasquent par la dérision. Ailleurs, plus ritualisée, la fête n’est pas étrangère au tremendum, à l’épouvante caractéristique de la confrontation au Sacré que l’homme moderne ne connaît plus guère qu’au travers de certains films d’horreur.
– Fêtes religieuses : Les fêtes religieuses sont des fêtes attachées à des traditions et pratiques religieuses. Les fêtes occidentales ont été assimilées par le christianisme ou sont d’origine chrétienne. Dans les pays où ces fêtes sont pratiquées, on nomme souvent fêtes païennes les fêtes non chrétiennes.
– Fêtes locales : Il existe de très nombreuses fêtes locales, certaines traditionnelles (carnavals), d’autres inventées à une période récente afin de commémorer un évènement (par exemple la libération de la commune en 1944), relancer le lien social, l’attrait touristique ou l’activité économique d’un lieu. Ces fêtes sont souvent organisées autour d’un thème particulier ou d’un produit local, et généralement par les municipalités.
Ces fêtes sont appelées matsuri au Japon, et souvent liées à une célébration religieuse, shintoïste ou bouddhiste.
Fêtes privées :
– Fêtes familiales : Au-delà des fêtes religieuses, il existe des fêtes familiales fixes (« des partys de famille » au Québec), certaines propres à chaque famille, d’autres de caractère universel : anniversaires, anniversaires de mariage, ou fêtes des saints dans les familles chrétiennes.
Certaines fêtes sont à caractère unique destinée à célébrer un évènement de la vie : pendaison de crémaillère, succès à un examen, mariage, naissance (souvent de facto célébrée de façon religieuse), etc.
– Les fêtes d’anniversaire : Les fêtes d’anniversaires revêtent un caractère particulier: elles célèbrent les membres d’une famille ou d’une communauté. Elles sont l’occasion de rassemblements donnant lieu à toutes sortes de décorations. Les fêtes pour enfants sont particulièrement colorées et joyeuses avec toutes sortes d’accessoires et de décorations spécifiques. Sobres de par le passé, la tendance est de donner des fêtes toujours plus colorées, plus accessoirisées.
– Autres fêtes privées : Des fêtes privées sont également mises en place dans les institutions : entreprises (inaugurations, lancements de produits, fête de l’entreprise, anniversaire de l’entreprise, départs à la retraite, etc.), associations, etc.
Les fêtes gastronomiques : Elles célèbrent un produit, un ingrédient, un plat,… par région et/ou par saison.
Des fêtes privées sont également organisées, sans la recherche de prétexte, pour le seul but de « faire la fête ». C’est dans cette catégorie que se rangent par exemple, la rave party et la free party, et la désormais célèbre teuf.
La fête foraine ou foire ou vogue : c’est un rassemblement en plein air de forains indépendants itinérants revenant à date fixe. Elle regroupe des attractions et manèges, ainsi que divers stands, tels que jeux de tirs ou vente de friandises.
Articles connexes :
Fête sous Argot de bouche
Fête – Synonymes argotiques
Fête des chocards
Fête de la Bénichon
Fête de la Bière à Munich
Fête de la Moisson
Fête des Vignerons à Vevey
Fête de la Saint-Vincent
Fêtard
Teuf
Teufard
Teufer
Teufeur.
« Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,
Je passe, et refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m’en irai bientôt, au milieu de la fête,
Sans que rien manque au monde, immense et radieux ! »
Verset extrait des Feuilles d’automne publié en 1931 par Victor Hugo (1802-1885).
Citation de l’écrivain chilien Luis Sepúlveda (1949-2020) :
« – Et ils mangent quoi alors ?
– Ce qu’ils peuvent des pommes de terre, du maïs. Parfois un porc ou une poule pour les fêtes.
Ou un cochon d’Inde les jours de marché.» dans le Vieux qui lisait des romans d’amour.
Citation de l’écrivain français Lous-Ferdinand Destouches dit Céline (1894-1961) : « Elle raffolait des fêtes foraines ».
Citation de l’écrivain américain Truman Capote, de son nom de naissance Truman Streckfus Persons (1924-1984) : « Elle avait imaginé une petite fête qu’elle donnerait en leur propre honneur et tout semblait y contribuer », dans son roman La Traversée de l’été (publié à titre posthume en 2005).