Cheval : n. m. Un cheval est un grand mammifère ongulé à crinière.
Grand cheval : une grande femme masculine.
Fièvre de cheval : Une très forte fièvre.
Un remède de cheval : un remède drastique.
Avoir mangé du cheval : être d’une énergie débordante.
C’est son cheval de bataille : discussion ou sujet favori.
Se tenir bien sur son cheval : avoir une bonne assiette.
Ce n’est pas le mauvais cheval : il n’est pas méchant.
La mort du petit cheval : la fin d’une affaire, d’espérances.
Un vrai cheval (de labour) : une personne obstinée, infatigable.
Monter sur ses grands chevaux : s’emporter, le prendre de haut.
Cela ne se trouve pas sous, dans le pas d’un cheval : c’est une chose qu’il est difficile de se procurer.
Cheval de bataille : enjeu principal.
Changer un cheval borgne contre un aveugle.
Culotte de cheval : cellulite.
Steak à cheval : garni d’un œuf au plat.
Cheval : repris de justice.
L’expression « Manger avec les chevaux de bois » : Ne rien avoir à manger, jeuner.
Les gérants de manèges avec des chevaux de bois ont un gros avantage par rapport à ceux qui ont un manège dans un haras, c’est que leurs chevaux ne mangent rien, ce qui limite beaucoup les frais de bouche.
Tout juste leur faut-il de temps en temps un peu de graisse dans les mécanismes qui leur permettent de monter et descendre lorsque le manège tourne.
Il est donc aisé de comprendre l’image que comporte cette expression, celui qui mange avec ces pauvres chevaux n’ayant pas plus à manger qu’eux.
Dans certaines régions françaises, on utilisait aussi l’expression manger sur les chevaux de bois qui, sous cette forme, voulait dire "manger rapidement", en liaison avec l’inconfort de la position.
L’expression « Être à cheval sur… » : Être très exigeant, très strict sur – Attacher une grande importance, tenir rigoureusement à…
Ceux qui sont si exigeants sur diverses choses que sont les principes, les règles ou l’orthographe, par exemple, sont des gens qui sont supposés bien les connaître et qui n’admettent pas qu’on s’en écarte ou qu’on les maltraite.
Ne peut-on en dire autant du cavalier vis-à-vis de sa monture ?
Et quand on voit des écoles comme le Cadre noir de Saumur ou les chevaux montés doivent apprendre à faire différents sauts, l’écuyer n’utilisant pas toujours d’étriers, celui-ci ne doit-il pas être aussi fermement "attaché", au propre comme au figuré, à son cheval que d’autres le sont à la qualité de l’orthographe ou au respect des principes ?
Voilà autant d’images venues du monde équestre qui se sont répandues dans la vie de tous les jours pour donner naissance à notre expression dont la date d’apparition ne semble pas être exactement connue, mais qui est citée par la version de 1832 du Dictionnaire de l’Académie française.
L’expression « Monter sur ses grands chevaux » : S’emporter, se mettre en colère – Prendre de haut.
Autrefois, alors que le cheval était le moyen de locomotion principal, on en utilisait plusieurs sortes, dont le destrier. C’était le cheval de combat, animal de race et de grande taille (il était ainsi nommé parce que l’écuyer l’amenait de la main droite au chevalier).
Lorsque les chevaliers combattaient, ils montaient sur des destriers et plus le cheval de bataille était grand, plus ils pouvaient observer et dominer l’adversaire.
Ainsi, à l’origine, monter sur ses grands chevaux, c’était, pour une troupe de chevaliers, partir à la bataille en ayant eu soin de choisir de grandes montures. De la fougue et l’ardeur nécessaires pour partir ainsi en guerre, il nous est resté, au figuré et depuis la fin du XVIe siècle, cette métaphore ou, dans sa première signification, la fougue est devenue celle de celui qui s’emporte.
Quant au second sens, son origine semble évidente, vu la hauteur depuis laquelle le chevalier pouvait avec très peu de considération s’adresser au manant piéton.