Miette : n. f. Une miette est une petite parcelle de pain, de gâteau qui tombe quand on le coupe ou quand on le rompt.
Un petit peu ; une petite quantité.
Ne pas perdre une miette d’un spectacle : n’en rien perdre.
Petit fragment : mettre, réduire quelqu’un en miette : en pièces.
Ne pas s’en faire une miette : Ne se faire aucun souci, ne pas s’en faire, ne pas s’inquiéter
Gagner des miettes : très peu.
Pas (plus) une miette : rien du tout
Ramasse-miettes : moustaches.
Et des miettes ! : Et le reste !
Aller aux miettes : vomir.
Miette de pain : jeune, petit, débutant.
L’expression « ne pas s’en faire (une miette) » : Ne pas s’inquiéter ou se faire de soucis ; être insouciant.
Cette locution est simplement une ellipse familière de ne pas se faire de soucis.
Mais on trouve aussi parfois une miette accolé à l’expression. Pourquoi ?
Si la miette est, depuis le XIIe siècle, le diminutif de mie pour désigner d’abord les tout petits bouts qui tombent du pain quand on le rompt, puis, au XVIe siècle, par extension, de petits morceaux de n’importe quoi, le mot a également eu le sens de « un tout petit peu », en rapport avec la taille moyenne d’une véritable miette.
Avec cet ajout l’expression est à comprendre comme « ne pas se faire de soucis, même pas un tout petit peu ».
– Citation de l’écrivain français Louis-Ferdinand Destouches dit Céline (1894-1961) « J’éclatouille ! J’explosille en cent mille miettes de furie reconnaissante ! Je suis trop brave pour moi-même ! Je me contiens plus ! Ouvrez-moi tout ! Sans plus tarder d’une seconde ! D’une rafale ! Je m’embrase d’effarante impatience héroïque ! J’ai bouffé l’enfer !» dans Bagatelles pour un massacre -1938.
– Citation de l’écrivain américain John Fante (1909-1983) : « Ouvrez les grands yeux bonnes gens, n’en perdez surtout pas une miette. C’est pas tous les jours que vous avez un grand écrivain devant vous. » dans le roman Demande à la poussière (Ask the dust) (1939).