Calvinisme : n.m. (mot venant du nom de Calvin*)
Le calvinisme est la doctrine du réformateur Calvin (*), qui créa le protestantisme en France (réforme).
Ces principes théologiques résident essentiellement dans : la reconnaissance de la Bible comme source unique de la foi, tout en admettant les dogmes des cinq premiers conciles ; la doctrine de la prédestination et de la grâce, proche des thèses de saint Augustin ; le retour à la simplicité primitive du culte où seuls sont admis comme sacrements le baptême et la communion auxquels est accordée une valeur symbolique de commémoration (contrairement au luthéranisme). L’éthique calviniste joua un rôle important sur le plan économique : glorifiant le travail et autorisant le prêt, elle fut, selon le sociologue Max Weber (L’Éthique du protestantisme et l’Esprit du capitalisme), étroitement liée à l’essor du capitalisme. Elle contribua également au développement des principes de la démocratie politique (déjà réalisée à Genève par Calvin*) et des valeurs culturelles. Le calvinisme se répandit en France où ses partisans furent appelés huguenots (dans le nord-ouest, le sud-est et le Massif central), aux Pays-Bas où les calvinistes se divisèrent en arminiens et gomaristes, en Angleterre et en Écosse (J. Knox, fondateur du presbytérianisme) et, à partir du XVIIe siècle, dans des pays d’outre-mer comme l’Afrique du Sud, les États-Unis d’Amérique et le Canada. Il compte actuellement 80 millions d’adeptes dont environ 350 000 en France et 2 400 000 en Suisse.
(*) Jean Calvin, né Jehan Cauvin le 10 juillet 1509 à Noyon (Picardie, région du Nord de la France) et mort le 27 mai 1564 à Genève, est un théologien français, un important réformateur, et un pasteur emblématique de la Réforme protestante du XVIe siècle, notamment pour son apport à la doctrine dite du calvinisme.