Céréale : Une céréale est une plante cultivée principalement pour ses grains, c’est-à-dire ses fruits (caryopses), utilisés dans l’alimentation de l’Homme et des animaux domestiques, souvent moulus ou écrasés sous forme de farine raffinée ou plus ou moins complète, mais aussi en grains entiers (ces plantes sont aussi parfois consommées sous forme de fourrage). Le terme « céréale » désigne aussi spécifiquement les grains de ces plantes.
Histoire de la céréaliculture : On a récemment trouvé dans une grotte au Niassa (nord-ouest du Mozambique) des traces de céréales (sorgho, a priori sauvage), sur des grattoirs de pierre datant de l’Âge de la pierre (-100 000 ans). Il pourrait s’agir des premières traces connues de transformation de grains en farine ou gruau. Cette farine ou les grains écrasés étaient sans doute consommés avec fruits ou des tubercules ou peut-être déjà en bouillie fermentée. D’autres experts interrogés par les revues Nature ou Science se montrent encore sceptiques, car avant cela, la preuve la plus ancienne (blé et orge) datait de seulement 23 000 ans (dans l’actuelle Palestine occupée). Peut-être ce sorgho était-il utilisé pour autre chose qu’en manger le grain.
Révolution du Néolithique (10 000 ans av. J.-C.): Les débuts de l’agriculture dateraient seulement d’il y a 11 000 ans lorsque le Néolithique révolutionne l’alimentation de l’humanité.
Au Moyen-âge : Avec l’essor agricole du début du XIe siècle, la surface des terres céréalières s’accroît en Europe occidentale : ce phénomène progressif s’appelle la « céréalisation ». Par contre-coup, les superficies utilisées pour l’élevage tendent à diminuer en valeur relative. Il existe plusieurs sortes de céréales, cultivées sur un même terroir. Les documents médiévaux évoquent les «blés» (bleds) : ce terme générique recouvre en réalité un éventail de diverses céréales : il peut désigner le froment, mais aussi l’épeautre, l’orge, l’avoine ou le millet. Ces «blés» sont de qualité inégale : le blé dur s’oppose au blé tendre (froment) ; le blé blanc désigne le froment, le blé noir, le sarrasin. On cultive aussi du méteil, mélange de céréales (froment et seigle) car les techniques de séparation sont rudimentaires. Les céréales que nous consommons aujourd’hui sont devenues très différentes. La préparation des céréales nécessite l’existence de meules installées dans les maisons paysannes. Au Moyen Âge classique, l’usage du moulin seigneurial est un monopole économique. Il donne lieu au versement d’une taxe au représentant du seigneur banal.
– Le froment : blé semé en automne et moissonné en été, le froment est la céréale la plus cultivée au Moyen-Âge classique. Il a remplacé progressivement l’épeautre usuel à l’époque carolingienne. Le froment est la céréale noble par excellence : il donnait un pain de grande qualité et servait à la préparation des hosties.
– L’avoine : tout comme le froment, il s’agit d’une céréale dont la progression s’explique par le développement de l’élevage, notamment des chevaux. Avec l’essor de la chevalerie aux XIe et XIIIe siècles, les besoins en avoine augmentent. Le ravitaillement constitue une problématique essentielle lors des périodes de guerre. Enfin, n’oublions pas que le cheval est également utilisé pour sa force de traction. Dans le nord de la France, il est de plus en plus employé pour les opérations de labour. L’avoine est consommée sous forme de bouillie. Céréale peu exigeante, elle ne pousse guère en milieu méditerranéen où les printemps sont trop secs.
– L’orge est une céréale d’hiver, même s’il arrive qu’elle soit semée au printemps dans les régions méditerranéennes. Elle entre dans la fabrication de la bière et de la cervoise. Elle est donnée aux bestiaux et peut être panifiée avec du froment. Son importance relative tend à diminuer au cours du Moyen Âge.
– Le seigle est semé en hiver et pousse surtout en montagne. Sa farine permet de produire un pain noir de qualité médiocre, qui donnera l’expression » manger son pain noir » (Voir Pain sous Argot de bouche).
– Le maïs (ou blé d’Inde au Canada) est une plante herbacée tropicale annuelle, à grandes feuilles lancéolées, largement cultivée comme céréale pour ses grains riches en amidon, mais aussi comme plante fourragère
– Le millet est une céréale de printemps et peut être plantée en rattrapage jusqu’en mai-juin.
– Le méteil désigne le mélange de deux céréales (froment et seigle) cultivées sur une même parcelle.
– Le riz est cultivé dans les zones humides d’Espagne et d’Italie à la fin du Moyen Âge. On le retrouve sur les marchés des foires de Champagne.
Au début du XXIe siècle, les céréales fournissent la majeure partie (45 %) des calories alimentaires de l’humanité.
En botanique, les céréales regroupent des plantes de la famille des Poacées (anciennement Graminées). Certaines graines d’autres familles botaniques sont parfois communément appelées céréales, telles que le sarrasin (Polygonacées), le quinoa et l’amarante (Chénopodiacées) ou le sésame (Pédaliacées). Toutefois, n’étant pas des Poacées, ces dernières ne sont pas des céréales au sens strict, et on leur donne souvent le nom de pseudo-céréales.
Leur nom vient du latin cerealis, qui fait référence à Cérès, déesse mythologique romaine des moissons. On le trouve aussi dans le nom binominal du seigle : Secale cereale.
On considère que la culture des céréales a permis l’essor des grandes civilisations, car elle a constitué l’une des premières activités agricoles. En effet, en fournissant une alimentation régulière et abondante aux populations, les céréales ont permis l’organisation de sociétés plus denses et plus complexes. Ceci tient au fait que les rendements sont élevés et la conservation des graines est bonne, ce qui permet la constitution de réserves.
C’est ainsi que les civilisations moyen-orientales puis européennes se sont construites autour du blé, celles d’Extrême-Orient autour du millet en Chine, du riz (au sud) et du blé (au nord), celles des peuples amérindiens autour du maïs et celles d’Afrique subéquatoriale autour du mil.
Ces céréales sont toutes issues de céréales sauvages par domestication, c’est-à-dire par sélection et croisement. Ainsi, les analyses ADN montrent que l’engrain est la céréale sauvage ayant donné naissance au blé ; lui a succédé l’amidonnier, suivi de l’épeautre ; le blé descend de ces céréales par croisements. De même, le maïs a été obtenu par domestication de la téosinte.
Riz : Le riz est une céréale (famille des Poacées, anciennement graminées – Nom botanique : Oryza sativa) des régions humides tropicales, subtropicales, équatoriales et tempérées chaudes, dont le fruit est un caryopse (c’est un akène dont la graine est soudée au péricarpe) riche en amidon.
Le mot « riz » désigne l’ensemble des plantes du genre Oryza, parmi lesquelles les deux seules espèces cultigènes, qui sont cultivées le plus souvent dans des champs plus ou moins inondés appelés rizière : Oryza sativa (appelé couramment « riz asiatique ») et Oryza glaberrima (appelé couramment « riz ouest-africain » ou « riz de Casamance »).
Dans le langage courant, le terme de riz désigne le plus souvent les grains de riz blanc, qui sont un élément fondamental de l’alimentation de nombreuses populations du monde, notamment en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie. C’est la première céréale mondiale pour l’alimentation humaine, la deuxième après le maïs pour le tonnage récolté. Le riz est l’aliment de base de la cuisine asiatique, chinoise, indienne et japonaise notamment.
On compte près de 8000 variétés de riz dans le monde qui sont regroupées d’après la longueur des grains : le riz à grain court (ou à grain rond), à grain moyen ou à grain long. Le grain de riz avec ses enveloppes (riz en paille) ou décortiqué est préparé pour la consommation. Non décortiqué, il se nomme riz paddy.
Description : Le riz est une plante annuelle glabre à chaume dressé ou étalé de hauteur variable, allant de moins d’un mètre jusqu’à cinq mètres pour les riz flottants. C’est une plante prédisposée au tallage, formant un bouquet de tiges, à racines fasciculées. Les fleurs, en épillets uniflores, sont groupées en panicules de 20 à 30 cm, dressées ou pendantes. Le fruit est un caryopse enveloppé dans deux glumelles grandes, coriaces et adhérentes, l’ensemble formant le riz complet. La densité du riz blanc cru en vrac est d’environ 0,9 g/cm3.
Selon la texture du caryopse, on distingue les variétés ordinaires, à tégument blanc, le plus souvent, ou rouge ; ou glutineuses (ou riz gluant, sweet rice). Les variétés de riz africain sont généralement à tégument rouge.
Les riz appartiennent au genre Oryza L. qui comprend 22 espèces, dont deux sont cultivées, Oryza sativa L., originaire de l’Asie, la plus cultivée et Oryza glaberrima Steud., ou riz de Casamance, originaire d’Afrique de l’Ouest.
Oryza sativa provient de divers événements de domestication ayant eu lieu environ 5000 ans av. J.-C. en Inde du Nord, et autour de la frontière sino-birmane. Le parent sauvage du riz cultivé est Oryza rufipogon (anciennement, les formes annuelles de Oryza rufipogon ont été nommées Oryza nivara). À ne pas confondre avec le riz nommé riz sauvage (ou Zizanie), du genre botanique Zizania.
Oryza glaberrima provient de la domestication de Oryza barthii. On ne sait pas où a eu lieu la domestication, mais elle semble dater d’avant 500 av. J-C.
Depuis quelques dizaines d’années, ce riz est de moins en moins cultivé en Afrique où le riz asiatique lui est de plus en plus préféré. Aujourd’hui, des variétés hybrides sativa-glaberrima combinant les qualités des deux espèces sont diffusées sous le nom « Nérica ».
Les Céréales – Le Riz et Les Graines par ordre alphabétique :
- Farine
- Farine - Tableau récapitulatif des types de farines françaises
- Farine complète
- Farine complète de blé
- Farine d'épeautre
- Farine d’avoine
- Farine d’orge
- Farine de blé
- Farine de blé dur
- Farine de fève
- Farine de froment
- Farine de gruau
- Farine de Kamut
- Farine de maïs
- Farine de malt
- Farine de seigle
- Farine fleur
- Fenouillette
- Févérole
- Fonio
- Fonio noir
- Foutou (cuisine africaine)
- Freekeh
- Froment
- Froot Loops
- Fruits à coque
- Fufu (cuisine africaine)