Zimbabwe : La cuisine zimbabwéenne est une cuisine d’Afrique australe, marquée par les influences Shona (*) et Ndebele (**), ainsi que par la cuisine européenne.
Le plat le plus populaire du Zimbabwe est la sadza, à base de maïs.
(*) Les Shonas sont un peuple d’Afrique australe, surtout présent au Zimbabwe, également dans le Sud du Mozambique et en Zambie.
(**) Les Ndébélés sont un peuple de l’Afrique du Sud du groupe des Ngunis. Ils vivent au nord-sud et à l’est de Pretoria ainsi qu’au Zimbabwe.
Plutôt que de cuisine, on parlera de nourriture. Dans un pays où une majorité de la population peine souvent à se nourrir, on ne vient pas au Zimbabwe pour une quête gastronomique.
Cela étant, dans les lodges, on trouve grillades et des plats aux intonations internationales de bonne tenue – quoique généralement sans grandes variations.
Les villes principales (Bulawayo, Harare) comptent leur lot de restaurants ethniques (chinois, tha, etc).
Pour les Zimbabwéens, le quotidien se résume pour l’essentiel au sadza, une sorte de polenta épaisse et ferme (semblable à l’ugali est-africain et au pap botswanais), si incontournable qu’il en est venu à désigner les repas : sadza re masikati (le « sadza de l’après-midi »), c’est le déjeuner, sadza re manheru (le « sadza du soir »), c’est le dîner. Selon les jours et les finances, ce plat populaire sera accompagné d’un tsunga (ragoût) plus ou moins épais ou dilué, avec des légumes ou du lait caillé et, parfois, du bœuf ou du poulet. Les locaux font une sorte de boule de sadza et la trempent dans le ragoût.
Au rayon des légumes, on rencontre le plus souvent maïs en épis, courges diverses (doubeurre, courge gemme), haricots, arachides… ces dernières volontiers ajoutées au ragoût (dovi). Les feuilles de citrouille (bowara) se mangent aussi. On cultive un peu de riz dans certaines régions, mais on en mange surtout en ville.
Dans les lodges et campements, les restaurants servent généralement des buffets où la viande grillée figure en bonne place. Le bœuf et la chèvre sont les viandes les plus fréquentes, ainsi que les boerewors (saucisses de bœuf et porc), mais on trouve aussi du gibier, comme le koudou (*) et le springbok (**) – le premier n’étant pas si courant, il pourrait être judicieux de l’éviter pour décourager sa chasse. L’impala, la queue de crocodile et le phacochère sont réservés aux occasions spéciales…
(*) Koudou : Antilope africaine de la famille des bovidés.
(**) Springbok : Antilope d’Afrique australe.
Début 2015, un scandale a éclaté lorsqu’un supporter acharné de Robert Mugabe, gestionnaire d’une réserve de chasse « expropriée » à un fermier blanc en l’an 2000, a décidé d’offrir en remerciement éléphant et lion pour le repas du 91e anniversaire du dictateur… Les journaux du monde entier en ont fait état, mais finalement seul du bœuf a été servi
Venu d’Afrique du Sud, le Zimbabwe produit aussi le biltong, de la viande séchée très dure et filandreuse.
Les aventuriers du goût, pourront goûter les vers de mopane (madora en shona, macimbi en ndébélé) qui sont présents dans toute l’Afrique australe, il s’agit de chenilles d’une grosse espèce de papillon nocturne. Ramassés dans la nature, séchés ou fumés, ils sont aussi vendus en boîte de conserve et préparés aux petits oignons dans une sauce tomate. Le goût évoque assez du poulet grillé aux herbes au barbecue.
Autre spécialité locale passablement surprenante : les fourmis volantes, mangées frites ou même vivantes, une fois les ailes arrachées…
Pour quelque chose de sucré, Il y a les bonbons mapopo (de papaye). On trouve aussi des yaourts aux fruits fabriqués localement.
Boissons : Les Zimbabwéens sont surtout des buveurs de bière : la Zambezi est la préférée de toutes, mais dans les villages on boit plutôt de la bière de maïs ou de millet fabriquée localement.
Autre classique du Zimbabwe : le Mazoe, une marque de boisson non alcoolisée à l’orange.