Graisser : v. tr. Enduire, frotter d’un corps gras.
Graisser : donner, contribuer, fournir, gratifier.
Je vais te graisser, te battre.
Graisser les poches de quelqu’un : y mettre de l’argent.
Graisser sa femme : allusion au graissage de l’essieu pour que la voiture roule mieux.
Celui qui, en jouant, arrange les cartes de façon à avoir tout le jeu pour lui, fait de la graisse ; c’est un graisseur. On dit aussi faire du suif.
Graisser la marmite : payer sa bienvenue.
Graisser la patte : remettre une somme de la main à la main, corrompre.
Graisser le train : battre, donner des coups de pied au derrière. Mot à mot : graisser le train de derrière (jargon des voyous).
Se graisser le vagin : se faire baiser, s’oindre le con de sperme.
Graisser les bottes : donner des coups à quelqu’un.
Graisser les roues : boire. Quand on graisse les roues, ça accélère le mouvement… des ivrognes.
Graisser sa punaise : grand arrosage de vin.
Graisser les bottes : flatter, flagorner, exagérer.
Graisser la patte à quelqu’un : lui mettre de l’argent dans la main pour obtenir (Voir ci-dessous).
des faveurs, le soudoyer, bakchicher, le corrompre.
Se graisser les boyaux : boire.
Graisser le train de derrière : coup de pied au derrière.
Graisser les bottes à quelqu’un : lui donner des coups.
L’expression « Graisser la patte » : Soudoyer (quelqu’un) – Donner de l’argent (à quelqu’un) pour en obtenir une faveur.
Dans cette expression qui date du XVIIe siècle, la patte n’est jamais que la version animale de la main qui va recevoir l’argent. D’ailleurs, au XIVe, on disait oindre la paume. Depuis longtemps, la notion de gras est associée à celle du profit. En effet, un bonhomme gras n’est-il pas un symbole de celui qui peut bien manger, donc celui qui a de l’argent ?
Graisser est ici une métaphore qui marque le profit mal acquis, comme dans l’ancienne expression, à la forme très proche de la nôtre, engraisser les mains (à quelqu’un) où la graisse symbolise également la corruption ou le gain illicite.