Patte : n.f. Les pattes sont chez l’animal, des membres ou appendices articulés qui supporte le corps, sert à la marche .
Locution : Estomac, ventre sur pattes (ou à pattes) : personne qui a un appétit insatiable.
– Main (paluche, patoche). Retire tes sales pattes de là ! Bas les pattes !, n’y touchez pas, ne me touchez pas.
Allez, gros porc, bas les pattes !
– Jambe : traîner la patte ; au sens figuré : faire preuve de mauvaise volonté.
Se casser une patte : se briser une jambe
Ne pas être solide sur ses pattes : être faible.
Aller quelque part à pattes, à pied.
Être bas, court sur pattes : être de petite taille
Avoir une patte folle : boiter légèrement.
Avoir du poil aux pattes : être poilu, viril.
C’est un cœur sur pattes, une personne très généreuse.
Au sens figuré : Un coup de patte est un coup de main habile.
Avoir le coup de patte, avoir de la patte : en parlant d’un peintre, être habile.
On reconnaît sa patte : sa touche, sa personnalité.
Un coup de patte : un trait malveillant qu’on décoche à quelqu’un en passant.
Avoir un fil à la patte : avoir un problème, une entrave.
Graisser la patte à quelqu’un : le corrompre
Retomber sur ses pattes : se tirer sans dommage d’une affaire fâcheuse.
En avoir plein les pattes : être fatigué après une longue marche ; en avoir assez (plein les bottes).
Faire patte de velours : se montrer délicat.
Montrer patte blanche : montrer un signe de reconnaissance convenu, dire le mot de passe nécessaire pour entrer quelque part.
Se fourrer dans les pattes de quelqu’un : se faire piéger par quelqu’un.
Tomber entre les pattes de quelqu’un. Sortir, se tirer des pattes de quelqu’un, lui échapper, retrouver son indépendance.
Filer entre les pattes à, de quelqu’un : lui échapper.
Tirer dans les pattes de quelqu’un, lui susciter des difficultés, s’opposer sournoisement.
L’expression « Graisser la patte » : Soudoyer (quelqu’un) – Donner de l’argent (à quelqu’un) pour en obtenir une faveur.
Dans cette expression qui date du XVIIe siècle, la patte n’est jamais que la version animale de la main qui va recevoir l’argent. D’ailleurs, au XIVe, on disait oindre la paume. Depuis longtemps, la notion de gras est associée à celle du profit. En effet, un bonhomme gras n’est-il pas un symbole de celui qui peut bien manger, donc celui qui a de l’argent ?
Graisser est ici une métaphore qui marque le profit mal acquis, comme dans l’ancienne expression, à la forme très proche de la nôtre, engraisser les mains (à quelqu’un) où la graisse symbolise également la corruption ou le gain illicite.