Pâté : En cuisine, un pâté est une préparation à base de viande, de poisson ou de légumes, dont les ingrédients qui le composent ont été hachés et épicés. À ne pas confondre avec la terrine qui, elle, est cuite au four.
En charcuterie, il est généralement fait d’un mélange finement haché (appelé mêlée) de morceaux de la viande ou d’abats (comme le foie), de gras, de légumes, d’œufs, d’herbes aromatiques, d’épices ainsi que d’autres ingrédients, tels que parfois des alcools comme le cognac.
En cuisine française, un pâté peut être cuit dans une croûte, comme une tourte, auquel cas il est nommé « pâté en croûte ». S’il est cuit dans un plat en terre assez profond, de forme ovale ou rectangulaire, on peut parler de terrine.
Le « pâté de foie gras » est une préparation à base de foie gras (comprenant un minimum de 50 % de foie gras), mais il n’a pas, en tant que tel, droit à l’appellation « foie gras », qui est juridiquement protégée. Quant au foie gras (« bloc de foie gras » ou « foie gras entier »), il ne s’agit pas d’un pâté, puisque, par définition, il ne comprend que du foie gras et un assaisonnement.
Histoire du pâté : Le Moyen Âge fait du pâté un chef d’œuvre : ce qui n’est, au XIe siècle, qu’un simple hachis de viandes épicées (ou de poisson), cuit dans une terrine et consommé froid, est alors composé d’une enveloppe de pâte, fourrée de diverses viandes et superbement décorée lors des fêtes d’apparat. La première recette française, rédigée en vers par Gace de La Bigne, mentionne dans un même pâté trois gros perdreaux, six grosses cailles et une douzaine d’alouettes. Le Ménagier de Paris mentionne des pâtés de poussins et de gibier, de lapereau, de venaison fraîche, de bœuf, de pigeons, de mouton, de veau, de porc, d’ alouettes encore, de tourterelles, de vache, d’oiselets, d’oie et de poule.
Bartolomeo Sacchi, dit Platine, préfet de la Bibliothèque apostolique vaticane, donne la recette d’un pâté de bête fauve : la chair, cuite dans l’eau avec sel et vinaigre, puis lardée, était placée dans une enveloppe de graisse épicée, avec un mélange de poivre, cannelle et lard gras pilés ; on piquait des clous de girofle dans la graisse jusqu’à la couvrir entièrement, puis on mettait le tout en pâte.
Au XVIe siècle, les pâtés les plus à la mode sont de bécasse au bec doré, de chapon, de langues de bœuf, de pieds de bœuf , de pieds de mouton, de poulets, de sarcelles, et de venaison.
Littérature et cinéma : Le pâté est relativement peu présent dans la littérature française. Ce mets a principalement connu son heure de gloire pendant le Moyen Âge. On peut citer, entre autres :
– Pâté d’anguille de Jean de La Fontaine, écrit en 1674.
– Le Pâté et la Tarte (titre original : La Farce nouvelle du pasté et de la tarte), farce écrite vers la fin du Moyen Âge (XVe siècle), par un auteur inconnu.
– Dans Pantagruel de Rabelais, le laquais bedonnant Pierre Chesnoy, s’adressant à son maître Pantagruel : « Moy, point ne sui faschié avec icelui pasté. » (« Moi, je ne suis pas fâché avec le pâté »).
– Dans le remake Les Visiteurs en Amérique (distribué aux États-Unis d’Amérique sous le titre Just Visiting), le nom du personnage Jacquouille la Fripouille a été transformé en grossier « André le Pâté ».
Voir aussi ces différents pâtés (par ordre alphabétique) :
Farci poitevin
Fricandeau
Fromage de tête
Galantine
Koulibiac
Mousse de foie de canard au porto
Oreiller de la Belle Aurore
Pâté de campagne
Pâté de campagne breton
Pâté chinois
Pâté en croûte
Pâté de foie
Pâté gaumais
Pâté de lapin
Pâté d’oie
Pâté pantin
Pâté de Pézenas
Pâté aux pommes de terre
Rillettes
Rissole
Tourtière du Lac-Saint-Jean
Tourtière du Limousin
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