Assommer : v.tr. (mot venant de l’ancien français assomer, essomer de somme).
Le verbe « assommer » a plusieurs acceptions :
1. Tuer à l’aide d’un coup violent sur la tête.
Assommer un bœuf avec un merlin (abattre).
2. Battre, frapper (quelqu’un), de manière à étourdir (familier : estourbir).
– Citation de l’écrivain français Jean Giraudoux (1882 -1944) : « Je l’ai assommé pour qu’il ne se débatte pas ».
3. Sens figuré et vieilli : Accabler, confondre (par des arguments).
– Citation de l’écrivain et philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) : « Il croyait m’assommer avec saint Augustin et les autres Pères ».
4. Sujet chose : Plonger dans l’abattement, la stupeur (abattre, accabler).
– Citation du dramaturge et comédien français Molière (1622-1673) : « Je n’en puis revenir, et tout ceci m’assomme ».
Affliger profondément.
– Citation de l’épistolière française Marie de Rabutin-Chantal, connue comme la marquise ou, plus simplement, Madame de Sévigné (1626-1696) : « La mort de M. du Mans m’a assommée ».
Sens vieilli : Incommoder, abrutir (physiquement).
Cette radio m’assomme.
Être assommé par la chaleur, de chaleur (accabler).
5. Sens moderne : Accabler sous le poids de l’ennui (ennuyer, importuner, excéder, fatiguer ; familier : barber, empoisonner casser les pieds, pomper l’air, raser).
Il nous assomme avec ses discours.
– Citation de l’écrivain Alphonse Daudet (1840-1897) : « Est-ce assez rasant, ce que je vous raconte là !… Mais si, je vous assomme ».