Emballer : verbe (mot venant de en- et de balle).
Le verbe « emballer » a plusieurs acceptions :
I)
1. Emballer, c’est mettre (une marchandise, un objet) dans un emballage, pour le transport ou pour la vente (conditionner, empaqueter, envelopper).
Emballer soigneusement des verres, de la vaisselle.
Acheter un produit frais emballé (préemballé).
Locution : Emballez, c’est pesé !
2. Argot puis familier : Arrêter, écrouer.
– Citation de l’écrivain, poète, journaliste et parolier français François Marie Alexandre Carcopino-Tusoli dit Francis Carco (1886-1958) : « As-tu pensé que si j’allais demain tout raconter à la police, on t’emballerait ? » (embarquer).
Embrasser, séduire.
Emballer une fille, un garçon.
– Citation de l’écrivaine française, prix Nobel de littérature, Annie Ernaux (née en 1940) : « Se faire mousser auprès d’une fille, qu’on emballe ».
3. ( « emporter, entraîner rapidement ») : Emballer un moteur, le faire tourner à un régime trop élevé.
4. Sens figuré et familier : Ravir, enthousiasmer.
Le spectacle m’a emballé.
Ça ne nous emballe pas tellement de partir avec lui (enchanter, plaire ; familier : botter).
II) Verbe pronominal : S’emballer
1. Se dit du cheval qui s’emporte, prend le mors aux dents, échappe à la main du cavalier ou du cocher.
Le cheval s’emballa et jeta son cavalier à terre.
Arrêter un cheval emballé.
Par analogie : Le moteur s’emballe, prend un régime de marche trop rapide.
2. Sens figuré : Se laisser emporter par un mouvement irréfléchi (d’enthousiasme, d’indignation, de colère).
Ne nous emballons pas ! (se précipiter).
Il s’est emballé pour ce projet (s’enthousiasmer, s’exciter, se passionner).
– Citation du romancier et dramaturge française Georges Moinaux ou Moineau, dit Georges Courteline (1858-1929) : « Il reconnut qu’il s’était emballé et très gentiment il en demanda pardon ».