Enfuir (s’) : v.pron. (mot venant de en et de fuir).
Le verbe « s’enfuir » a plusieurs acceptions :
1. S’éloigner en fuyant, ou en hâte : décamper, déguerpir, déloger, détaler, s’échapper, fuir, se sauver ; fam. ou arg. se barrer, caner, se carapater, se casser, se cavaler, se débiner, décaniller, s’esbigner, filer, se tailler, se tirer, se trisser ( Ficher, foutre le camp ; prendre la poudre d’escampette, ses jambes à son cou, le large, la clé des champs ; jouer des jambes, des flûtes ; mettre les bouts, les voiles ; se faire la belle, la paire, la malle ; tourner les talons ; jouer la fille de l’air, vx tirer ses grègues*).
S’enfuir à toutes jambes. Le prisonnier s’est enfui par le toit (s’évader).
L’enfant s’est enfui du domicile familial (fuguer).
S’enfuir à l’étranger (se réfugier).
2. Sens figuré et poétique : S’écouler, disparaître (passer).
« Tout peut s’oublier Qui s’enfuit déjà » (Brel).
« Le mal dont j’ai souffert s’est enfui comme un rêve » (Musset).
Participe passé adjectival : Les rêves enfuis.
Contraire de s’enfuir : rester.