Réforme : n.f. (mot venant de réformer).
Le mot « réforme » a plusieurs acceptions :
I) Amélioration apportée dans le domaine moral ou social.
1 Rétablissement de la règle primitive dans un ordre religieux.
« L’abbé de Rancé introduisait la réforme dans son abbaye » (Chateaubriand).
2. Absolu : La Réforme : mouvement religieux du XVIe siècle, qui fonda le protestantisme et voulait ramener la religion chrétienne à sa forme primitive.
Sens vieilli : réformation, protestantisme ; calvinisme, luthéranisme.
Notice : La Réforme provoqua un schisme dans le christianisme.
La Réforme et la contre-réforme.
3. Changement profond apporté dans la forme d’une institution afin de l’améliorer, d’en obtenir de meilleurs résultats. Réforme du calendrier ; de l’orthographe.
Réforme agraire.
Réforme de la Constitution.
« La réforme politique contient en germe les réformes sociales » (Gambetta).
Réforme superficielle (réformette).
Spécialement : Amélioration partielle et progressive de l’ordre social (opposé à révolution) (réformisme).
II) Militaire :
1. Mise hors de service de ce qui y est devenu impropre ; situation qui en résulte.
Sens figuré et vieilli : Citation de l’écrivain et dramaturge français Antoine Joseph Abel Hermant (1862-1950) : « Il n’avait pas eu le cœur de mettre à la réforme quelques vieux meubles » (rebut).
2. Position du militaire dispensé du service dans les armées pour inaptitude physique ou mentale.
Commission de réforme.
Réforme temporaire, définitive (réformé).
3. Animal de réforme : animal d’élevage destiné à la boucherie lorsque sa production est jugée insuffisante.
Vaches, poules de réforme.
– Citation du romancier et auteur de bande dessinée français Jean Teulé (1953-2022) : « La truie ayant déjà mis bas trois fois des porcs charcutiers, elle était devenue bête de réforme ».