Tragédie : n.f. (mot venant du latin d’origine grecque tragœdia).
Le mot « tragédie » a plusieurs acceptions :
1. Dans la Grèce antique, Œuvre lyrique et dramatique en vers, née du dithyrambe (*), représentant quelque grand malheur arrivé à des personnages célèbres de la légende ou de l’histoire, et propre à exciter la terreur ou la pitié ; genre dramatique auquel appartient ce type de pièce.
Melpomène, muse de la tragédie.
Tragédies d’Eschyle, de Sophocle, d’Euripide (trilogie).
Tragédies latines, pour la plupart, adaptations des tragédies grecques.
(*) Dithyrambe : Poème lyrique à la louange de Dionysos, fils de Zeus et de Sémélé, dieu du Vin et de l’Ivresse, de la Végétation et de la Génération.
2. Histoire : Œuvre dramatique en vers, présentant une action tragique dont les évènements, par le jeu de certaines règles ou bienséances se traduisent essentiellement en conflits intérieurs chez des personnages illustres aux prises avec un destin exceptionnel ; le genre auquel appartient ce type de pièce (opposé à comédie).
Tragédies de Corneille, de Racine.
L’exposition, le nœud, l’action, le dénouement d’une tragédie.
Héroïne de tragédie.
– Citation de de l’écrivain et philosophe français Voltaire (1694-1778) : « Nous avons en France des tragédies estimées, qui sont plutôt des conversations qu’elles ne sont la représentation d’un événement ».
3. Sens figuré : Évènement ou ensemble d’évènements tragiques.
Cet accident est une tragédie.
– Citation du poète français Charles Baudelaire (1821-1867) : « Lamentable tragédie que la vie d’Edgar Poe ! ».