Étioler : v.tr. (mot venant d’une variante de éteule*).
Le verbe « étioler » a plusieurs acceptions :
1. Rendre (une plante) grêle et décolorée, par manque d’air, de lumière (débiliter).
L’obscurité étiole les plantes.
Verbe pronominal : Plantes qui s’étiolent faute de soins. ➙ se faner, se rabougrir.
Agriculture : Faire pousser (certains légumes) à l’abri de l’air afin que leurs organes restent blancs.
Étioler des endives.
(*) Eteule : du latin stiplula, tige de céréales.
2. Rendre (quelqu’un) chétif, pâle (affaiblir, anémier).
Le manque de grand air, d’exercice étiole les enfants. Pronom. Ce malade s’étiole (dépérir, languir).
Un enfant « pâlit et s’étiole […] dans une chambre fermée » (Bernardin de Saint-Pierre).
3 (1831) Abstrait Affaiblir, atrophier.
Pronom. « Ayant besoin de joie comme les plantes de soleil, je m’étiolais dans cette tristesse » (France). « il y a des milieux tristes, contraints, où l’amour s’étiole assez vite » (Maurois).
Contraires d’étioler : affermir, développer, épanouir, fortifier.