Scepticisme : n.m. (mot venant de sceptique).
Le mot « scepticisme » a plusieurs acceptions :
1. Histoire et philosophie : Doctrine des pyrrhoniens, des sceptiques grecs, selon lesquels l’esprit humain ne peut atteindre aucune vérité générale, et qui pratiquaient en toute chose la « suspension du jugement » : « épochê » (*).
Attitude philosophique qui nie la possibilité de la certitude.
(*) Épochè est un mot grec qui signifie « arrêt, interruption, cessation ». En philosophie, et par la suite en psychanalyse, ce terme désigne la suspension du jugement.
Citation du philosophe français Jules Esprit Nicolas Lachelier (1832-1918) : « L’état de scepticisme absolu, s’il était possible, consisterait […] à nous abandonner au sentiment immédiat que nous avons de notre vie, sans y joindre aucune affirmation ».
2. Refus d’admettre une chose sans examen critique (doute).
– Citation de l’écrivain et encyclopédiste français Denis Diderot (1713-1784) : « Ce qu’on n’a jamais mis en question n’a point été prouvé. Le scepticisme est donc le premier pas vers la vérité ».
3. Doctrine d’après laquelle on ne peut atteindre la vérité, dans un domaine ou sur un sujet déterminé.
Scepticisme scientifique, moral.
Spécialement : Mise en doute des dogmes religieux (incrédulité).
4. Sens courant : Tournure d’esprit incrédule ; défiance à l’égard des opinions et des valeurs reçues.
– Citation de l’écrivain français Edmond Goncourt (1822-1896) : « Un aimable scepticisme, c’est encore le summum humain […] ne croire à rien, pas même à ses doutes ».
Incrédulité ou manque de confiance à l’égard de la réussite d’une entreprise, de la vérité d’un fait.
Une moue de scepticisme.
Contraires : certitude, crédulité, conviction, croyance, dogmatisme, enthousiasme, foi.