Dispenser : v.tr. (mot venant du latin dispensare « distribuer »).
Le verbe « dispenser » a plusieurs acceptions :
1. Distribuer (le sujet désigne une personne, une puissance supérieure) (accorder, départir, distribuer, donner, répandre).
Dispenser des bienfaits.
– Citation de l’écrivain français Émile Henriot (1889-1961) : « Cette ville a quelque chose d’ensorcelant, et dispense un charme ».
– Citation du sociologue, historien et géographe français, pionnier de la sociologie électorale André Siegfried (1875-1959) : « Cette lumière triomphante que dispense un soleil déjà méridional ».
2. Dispenser de… : libérer (qqn d’une obligation, de faire quelque chose) (exempter).
Dispenser quelqu’un d’impôts (décharger, exonérer).
Être dispensé de telle formalité.
Dispenser quelqu’un d’un devoir, d’un vœu (dégager, relever -de-, soustraire -à-).
Se faire dispenser de… Je te dispense d’y aller.
Élève dispensé de gymnastique, de sport.
Sujet chose : Citation de l’écrivain et auteur dramatique français Jules Renard (1864-1910) : « Le bon sens qui dispense de savoir ».
Ton succès ne te dispense pas de travailler.
Par politesse, pour demander la permission de ne pas faire quelque chose ou feindre de s’excuser d’une abstention.
Dispensez-moi de vous raccompagner.
Ironique : Dispensez-moi de vos réflexions (épargner ; faire grâce de).
Je vous dispense à l’avenir de vos visites : je vous défends de revenir me voir.
3. Se dispenser (verbe pronominal) : S’exempter de… ; se soustraire à (une obligation).
Se dispenser de ses devoirs.
Se permettre de ne pas faire (quelque chose).
– Citation de l’écrivain français Romain Rolland (1866-1944), prix Nobel de littérature en 1915 : « On ne peut se dispenser de juger : c’est une nécessité, pour vivre ».
Contraires de dispenser : assujettir, astreindre, contraindre, exiger, forcer, obliger.