Étiquette : n.f. Une étiquette est une vignette de papier ou de carton apposée sur un produit ou sur son emballage, portant à la connaissance de l’acheteur un certain nombre d’informations. L’étiquette joue un rôle important dans la vente de plusieurs produits tels que les fromages, les vins et les alcools, dont la qualité est fonction de l’origine, ou les confitures et le chocolat, dont les composants obéissent à des pourcentages souvent précis. Elle permet aussi la traçabilité et garantit la fraîcheur d’un produit, telle l’étiquette de salubrité qui accompagne les huîtres, les moules et autres coquillages.
– Fromages : À la fin du XIXe siècle, l’industrie fromagère connut un tel développement qu’il fallut revêtir d’une marque spécifique les fromages vendus emballés sur les marchés. Les boîtes en bois furent d’abord pyrogravées, puis une image fut collée sur la boîte ou imprimée sur le papier d’emballage. Néanmoins, de nombreux fromages présentés à nu continuent d’être vendus sans étiquette (bries, chèvres, pâtes cuites).
L’étiquette d’un fromage peut comporter la mention « au lait cru », la teneur en matières grasses (maigre : moins de 20 % de matières grasses ; allégé : de 20 à 30 %; ces pourcentages, exprimés sur l’extrait sec, seront calculés sur le poids total du produit fini avec l’entrée en vigueur d’un prochain décret), le poids, la région de fabrication (s’il s’agit d’une appellation d’origine contrôlée), voire le nom de la fromagerie, le label éventuel ou le poinçon du syndicat, et diverses mentions spécifiques (« pur chèvre », « affiné dans nos caves », « étuvé », etc.).
La situation dans les pays francophones est à peu près la même. Les Suisses notamment fabriquent des fromages très proches de ceux des Français. Au Canada, cependant, les associations de consommateurs ont essayé, sans grand succès, d’encourager la vente de produits « sans étiquette », espérant ainsi supprimer les frais de publicité qu’elle représente.
– Vins : L’étiquette remplit une fonction esthétique et utilitaire. Parfois surmontée d’une collerette ou doublée d’une contre-étiquette, elle révèle l’identité du contenu de la bouteille ; elle est obligatoire lors de la mise en vente du vin. La rédaction des différentes mentions qui y figurent est strictement réglementée.
L’étiquette ne fait pas le vin, mais elle représente le seul moyen de sélection et d’information avant la dégustation, et elle est conçue de façon que même le néophyte soit renseigné, au premier coup d’œil, sur la nature du vin qu’il s’apprête à acheter : vin de table ou vin d’une origine définie. Les mentions qui y apparaissent sont rigoureusement codifiées. Les illustrations (facultatives) ne doivent jamais prêter à confusion sur la provenance et les qualités.
La législation européenne distingue les vins de qualité produits dans des régions déterminées (parmi ces derniers sont classés les vins français AOC/AOP et AO/DQS) et les vins de table (où l’on retrouve les vins de table proprement dits et les vins de table à indication géographique, ou vins de pays).
Articles connexes :
Étiquette des bouteilles
Contre-étiquette des bouteilles