Séjour : n.m. (mot venant de l’ancien français sujurn ; séjur « arrêt, retard » ; de séjourner)
Le mot « séjour » a plusieurs acceptions :
1. Le fait de séjourner, de demeurer un certain temps en un lieu (résidence).
Citation de l’écrivain français Jules Michelet (1798-1874) : « Le Roi accorde passage aux Autrichiens […] Le passage ? ou le séjour ? […] Qui sait s’ils ne resteront pas ».
Séjour forcé.
Interdiction de séjour.
Carte de séjour.
Taxe de séjour.
2 . Temps où l’on séjourne.
Bref séjour (arrêt, pause).
Citation de l’écrivain français Marcel Aymé (1902-1967) : « Un séjour en prison de près de quatre mois vous fait oublier un peu les usages ».
Séjour à l’hôtel, à l’hôpital.
Séjour d’été à la campagne (villégiature).
Un séjour à l’étranger.
Faire un séjour à la montagne, chez des amis.
Prolonger son séjour.
Pendant notre séjour.
Par extension et vieilli (Choses) : Le long séjour des eaux sur la terre.
Citation de l’écrivain et encyclopédiste français Denis Diderot (1713-1784) : « Ces souffrances ne pouvaient avoir pour cause que le séjour d’un corps étranger qui était resté dans les chairs ».
3. (traduction de l’anglais living-room) salle de séjour ou elliptique : séjour : pièce où l’on se tient habituellement.
Living-room, pièce (à vivre), vivoir.
Un trois pièces : séjour, deux chambres.
4. Sens littéraire : Le lieu où l’on séjourne, où l’on demeure pendant un certain temps (demeure, habitation).
Séjour solitaire.
Séjour enchanteur.
Sens vieilli : Construction où l’on vit ; demeure.
Citation du poète français Joachim du Bellay (1522-1560) : « Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux ».
Poétique : Le séjour éternel (ciel, paradis).
Le séjour des dieux, des morts.