Café : n.m. Le café est une boisson obtenue par infusion de grains de café torréfiés et moulu.
Jus (de chaussette, de chapeau, de chique), caoua, kawa, laféke, laféquès, noir.
Essence de chaussettes : mauvais café.
Prendre le café du pauvre : avoir des relations sexuelles après le repas.
C’est fort de de café (ou de café-crème) ! : C’est exagéré, excessif, insupportable, impensable.
(L’extension « de café » vient d’une plaisanterie autour du café, parfois trop fort).
Fort de café (ou fort de chicorée, fort de moka : excessif, peu supportable.
On dit : C’est un peu fort de café, pour exprimer que quelque chose passe les bornes.
On sait quelle irritation le café trop fort cause dans le système nerveux. La chicorée jouit des honneurs peu mérités du synonyme. Il semble qu’ici, comme dans le café du pauvre, elle tienne à entrer en fraude. En revanche, on sait que le moka tient le haut de l’échelle.
Prendre son café : s’amuser aux dépens de quelqu’un. Fort de café, très fort, peu supportable. Misérable jeu de mots comme on en commettait tant, il y a quelques années ; de la même famille que : « Elle est bonne d’enfants », pour dire qu’une chose est amusante.
Fort de café est pour fort eu café, trop chargé en café, expression empruntée aux amateurs de café au lait.
Café d’abbé : café très clair. C’est-à-dire du café comme devraient en prendre les abbés pour ne pas être agités.
Café des deux colonnes : Expression ancienne, prendre son café aux deux colonnes, c’est-à-dire gamahucher une femme. Le con sert le café au lait ; les deux jambes sont là, pour la forme, et ne servent que d’enseigne : aux Deux Colonnes.
Des variantes existent, citées également au XIXe siècle, où le café est remplacé par la chicorée ou le moka (« C’est fort de chicorée! »). Et pour rester dans les liquides forts, on a eu aussi c’est fort d’eau-de-vie.