Sucre : n. m. Le sucre est un produit alimentaire de base, substance de saveur très douce, soluble dans l’eau, fabriquée industriellement avec la canne à sucre ou la betterave sucrière.
C’est du sucre : c’est facile.
C’est un sucre : c’est très bon.
Un vrai sucre : un amour chéri.
Il a été tout sucre et tout miel : très doux.
Être tout sucre tout miel : tout doux.
Être tout sucre : montrer une amabilité hypocrite dans un but intéressé.
Sucre ! : non !
Ne pas être en sucre : ne pas être trop fragile. Je peux bien vous aider, je ne suis pas en sucre !
Ne pas être en sucre : Être plutôt solide, physiquement ou mentalement.
T’es pas en sucre : tu n’es pas faible.
En sucre, terme d’affection. Mon petit lapin en sucre.
Casser du sucre sur le dos / la tête de quelqu’un : médire de quelqu’un ; dire du mal de lui ; dénoncer (voir ci-dessous l’origine de l’expression).
Recevoir son morceau de sucre : être applaudi dès sa première apparition.
Manger du sucre : être satisfait d’un éloge ; être applaudi (jargon des comédiens). De nos jours, on dit plutôt : boire du lait.
La trouver sans sucre : ne pas apprécier quelque chose.
Pur sucre : intègre, entièrement, totalement conforme.
Je ne suis pas tout sucre : je ne crains pas la pluie.
Machine à casser du sucre : personne médisante.
Casseur de sucre : délateur.
Boîte à casser le sucre : foyer des artistes, où l’on dit du mal des absents
Les bouts de sucre : les dés.
Sucre de pomme : pince en fer à l’usage des voleurs pour fracturer les portes.
Crâne en pain de sucre : crâne pointu.
Marchand de sucre débiné : fort en gueule.
Pain de sucre : tête chauve.
Boîte à sucre : képi.
Sucre à cochon : sel.
Sucre d’orge : petit cadeau pour attirer quelqu’un.
Sucre sur la gaufre : fond de teint sur le visage.
Euphémisme pour merde.
Sucre d’orge (viril) : sexe masculin ; pénis.
Sucre (pour suc probablement) : sperme de l’homme.
Sucre : héroïne, cocaïne, LSD.
– L’expression « casser du sucre sur le dos (de quelqu’un) » : Dire du mal (de quelqu’un) en son absence.
Autrefois, on disposait d’un bloc (un pain) de sucre qu’il fallait casser en petits morceaux, au fur et à mesure de ses besoins. C’est donc dans une telle situation qu’on « casse du sucre » !
Au XIXe siècle, le verbe casser, parmi ses usages argotiques, signifiait aussi « médire » ou plus exactement « révéler des choses désagréables su quelqu’un ». Par ailleurs, et depuis bien plus longtemps, des paroles sucrées étaient « des paroles flatteuses » en liaison avec la douceur du sucre. Alors, il n’est pas impossible que, par antiphrase, en mêlant cette signification du verbe casser, en lien avec ce pain de sucre, qu’il faut briser et le contraire de paroles flatteuses, on ait abouti à casser du sucre, apparu au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. C’est à la fin du même siècle que le complément sur le dos a été ajouté. On peut y voir le pois des médisances qu’on fait porter à l’absent sur son dos, mais aussi le fait que ces méchancetés sont dites dans son dos, c’est-à-dire en son absence.