Boudin gris : Le vendredi 1er septembre 1939, l’humoriste Pierre Dac (1897-1975) publiait dans le numéro 69 de l’Os à Moelle (le journal qui est pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour) cette superbe recette du boudin gris : « Prendre un boudin blanc et un boudin noir. Mélanger intimement la chair des deux boudins au pilon. Remettre en boyau et accommoder selon son goût. Note : On peut obtenir de fort jolies tonalités de gris en variant les doses des deux boudins ».
Il n’empêche que si l’acte de naissance officiel du boudin gris n’affiche qu’un récent 1999, son arbre généalogique remonte au moins à 1870, avec la création de la « ferme Boutin » à Vergné (Charente-Maritime) dans l’ouest de la France.
En lui donnant le nom de boudin gris, cette ferme charentaise a entériné une fabrication campagnarde, traditionnelle en fin d’année. Le boudin gris est composé uniquement des matières premières brutes, non élaborées : de la viande de porc, des fines herbes fraîches, majoritairement du persil et des échalotes confites.