Brousse du Rove : La brousse du Rove est un fromage de chèvre, originaire de la commue du Rove, dans les Bouches-du-Rhône.
Histoire de la brousse du Rove : Pour la distinguer des autres brousses de la région, permettre une communication plus claire sur un produit de qualité et la protéger des appétits de certains, un dossier est déposé par 8 éleveurs au printemps 2007. En effet certains industriels ou artisans voyant une plus-value possible étaient tentés d’entretenir le doute avec un produit intéressant mais ne demandant pas le travail important et la qualité de l’alimentation de ce cheptel particulier (agropastoralisme sur les chaînes du Rove et de l’Étoile principalement).
La brousse du Rove bénéficie d’une Appellation d’origine contrôlée depuis le 31 mai 2018.
Dans le livre « Balade au pays des fromages : Les traditions fromagères en France » du biologiste français Jean Froc, (1941-2009), on peut lire : « Dans les Bouches-du-Rhône, cette recuite, issue de la race de chèvre du Rove, s’appelle brousse du Rove. Elle est remarquée au moins depuis le début du XIXe siècle. De nos jours, cette brousse toujours rare et recherchée à Marseille et dans la région, a changé : elle est faite soit avec le lait des chèvres du Rove, soit avec du lait de vache; en tout cas, c’est de lait qu’il s’agit et non plus de lactosérum. Néanmoins, elle est encore dégustée sucrée, arrosée d’eau de fleur d’oranger, ou sert de base à un gâteau aux œufs ».
Production : La brousse du Rove (AOC) est une production fermière uniquement, à base de lait entier de chèvre de la race Rove et non pas avec du lactosérum.
Au contraire des autres brousses qui sont assimilés à des produits laitiers, la brousse du Rove est donc bien un fromage (tant au sens de l’administration française, la DGCCRF que de l’office fédéral suisse de la santé publique, OFSP).
Les chèvres du rove sont menées en agropastoralisme sur les garrigue du Rove, de l’Étoile et d’autres massifs entourant Marseille. On peut ainsi croiser le berger, ses chèvres et ses chiens autour de la Nerthe, de Septeme, Simiane, Mimet etc. Elles ont une alimentation qui doit équilibrer l’herbe, les genêts et ajoncs (argelas Genista scorpius) et autres plantes ou arbustes (chêne kermes Quercus coccifera) de cette garrigue imprégnée des arômes du thym, du romarin, ou d’autres plus subtiles comme l’Hélichryse immortelle et bien d’autres encore. Elles sont ramenée à la chèvrerie pour la traite (ou mulsion) en fin d’après midi.
Immédiatement après la traite, le lait est monté progressivement en température jusqu’à ~90° C (il est donc pasteurisé), laissé à refroidir jusqu’à ~70° C puis l’éleveur-fromager ajoute du vinaigre d’alcool. Il recueille les grumeaux obtenus avec une et les moule dans des formes coniques allongées de 12 cm de longueur.
Le taux exceptionnel de matières grasses du lait de ces chèvres est de 45 g par litre.
Les faisselles cylindriques allongées seraient une réminiscence de la tradition qui les aurait fait servir dans des cornes de bélier qui avaient laissé la place à des cornets en fer blanc puis en plastique. On la trouve aussi en "paniers ".
Modes de consommation de la brousse du Rove : La brousse du Rove se consomme ou se déguste nature mais aussi agrémentée de sucre en poudre, miel, confiture, fines herbes et de l’eau de fleur d’oranger ou encore nappée d’un coulis de fruits rouges, de sirop d’érable ou de sirop de dattes. Elle s’emploie tant dans les préparations culinaires salées que sucrées.[/vc_column_text]