Barrer : v.tr. (mot venant de barre).
Le verbe « barrer » a plusieurs acceptions :
I) Verbe transitif :
1.Sens vieilli ou région : Fermer avec une barre.
Barrer la porte.
Région (Nord, Ouest ; Canada) : Fermer à clé. N’oublie pas de barrer l’auto.
« Entre, c’est pas barré » (V.-L. Beaulieu).
Sens moderne : Fermer (un chemin, un passage, etc.) (bloquer, boucher, couper, obstruer).
Des rochers détachés de la montagne nous barraient la route.
Locution : Barrer le passage, la route à qqn, l’empêcher de passer, d’avancer ; fig. lui faire obstacle (barrage, barrière).
Par extension : Barrer quelqu’un, mettre obstacle à ses projets.
Il est barré par son chef de service.
2. Maritime : Tenir la barre de (une embarcation).
Absolu : Il barre bien, mal.
« C’est le capitaine lui-même qui barre la pirogue » (Le Clézio).
3. Marquer d’une ou plusieurs barres, d’un trait droit. Barrer un t.
Barrer un chèque.
Sens figuré : Être placé en travers de.
Une mèche de cheveux lui barre le front.
« Les ombres bleues des peupliers barrent la route » (Jammes).
4. Annuler au moyen d’une barre (biffer, raturer, rayer).
Barrer une phrase.
II) Se barrer verbe pronominal (familier) : Partir, s’enfuir (familier : s’arracher, se casser, se tailler, se tirer).
Barre-toi !
Sa chienne s’est barrée.
Locution familière : Être mal barré : être mal parti, s’annoncer mal.
C’est mal barré.
Il est mal barré, le pauvre.
Contraires : ouvrir ; débarrer.