Imputer : v.tr. (mot venant du latin imputare « porter au compte », de putare « compter »).
Le verbe « imputer » a plusieurs acceptions :
I) Imputer à : mettre (quelque chose) sur le compte de quelqu’un (attribuer).
– Citation de l’écrivain et philosophe français Voltaire (1694-1778) : Sens figuré et vieilli : « Vous m’imputez […] un poème sur la religion naturelle ».
1. Attribuer à quelqu’un (une chose chose de blâme) (accuser, charger (-de-).
Imputer un crime à quelqu’un (incriminer).
Imputer une erreur à quelqu’un.
Par extension (à une chose) : Imputer un échec à la malchance, une erreur à la négligence.
– Citation de l’homme d’Église et prédicateur français Valentin Esprit Fléchier (1632-1710) : « On ne pouvait en imputer la faute qu’à la fortune ».
2. Littérature : Imputer à (suivi d’un substantif sans l’article) : considérer l’action que l’on impute comme.
– Citation de l’écrivain français Stendhal (1783-1842) : « Je m’imputais à honte, et presque à crime, le silence qui régnait ».
II) Porter en compte, appliquer à un compte déterminé (imputation ; affecter, appliquer -à-, porter).
Imputer une dépense sur les frais généraux.
– Citation de l’écrivain français Albert Camus (1913-1960) : « il fallait imputer les frais d’hôpital au budget de la ville ».
Contraires d’imputer : excuser ; disculper, laver (d’une accusation).