Joug : n.m. (mot venant du latin jugum).
Le mot « joug » a plusieurs acceptions :
1. Pièce de bois qu’on met sur la tête des bœufs pour les atteler.
Le joug est relié au timon ou à la chaîne d’attelage.
Joug de tête ; joug de garrot, d’encolure.
Joug simple (ou jouguet), pour une seule bête.
Joug double.
2. Sens figuré : Contrainte matérielle ou morale qui pèse lourdement sur la personne qui la subit, entrave ou aliène sa liberté. (contrainte, domination).
Le joug de l’envahisseur, du tyran, des traditions, des préjugés, de la nécessité.
Le joug du mariage (chaîne, collier).
Imposer un joug, mettre sous le joug : asservir, subjuguer.
Un joug pesant, humiliant.
Tomber sous le joug de quelqu’un, en son pouvoir.
Secouer le joug (assujettissement, dépendance, esclavage, oppression, sujétion).
– Citation de l’écrivain français François-René de Chateaubriand (1768-1848) : « En Prusse, le joug militaire pèse sur vos idées ».
3. Antiquité romaine : Pique attachée horizontalement sur deux autres fichées en terre et sous laquelle on faisait passer les vaincus.
Les Samnites firent passer les Romains sous le joug aux Fourches Caudines (*).
(*) La bataille des Fourches Caudines (Furculae Caudinae en latin) a opposé les Romains aux Samnites en 321 av. J.-C. au cours de la deuxième guerre samnite. Les Samnites de Caius Pontius, par leurs positions stratégiques, encerclent et capturent une armée romaine entière de 40 000 hommes dirigée par deux consuls. Cette bataille et surtout la défaite romaine qui s’ensuivit est à l’origine de l’expression « passer sous les fourches caudines » (l’usage hésite sur la majuscule à « fourches »). Cette expression française signifie, par extension, que l’on doit subir une épreuve difficile et humiliante.
4. Technique : Fléau d’une balance.
Contraires de joug (du 2°) : indépendance, liberté.
A FAIRE
Attelage
Atteler
Garrot
Encolure
Assujettissement
Envahisseur
Collier (argot + boucherie DONE)
Pique
Atteler
Attelage
Timon