Obliger : v.tr. (mot venant du latin obligare, de ligare « lier »).
Le verbe « obliger » a plusieurs acceptions : rapporter
1. Assujettir par une obligation d’ordre juridique.
Disposition du Code civil français : « Les lois de police et de sûreté obligent tous ceux qui habitent le territoire » .
Le contrat oblige les deux parties.
Obliger à (et infinitif) : Citation de l’écrivain français Paul Valéry (1871-1945) : « La loi oblige l’homme à quantité d’actes ».
Être obligé par contrat de faire telle ou telle chose.
Verve pronominal : Se lier par une obligation (s’engager, promettre, s’obliger à faire, à fournir).
2 Assujettir par une obligation d’ordre moral. « Ces devoirs nous obligent vis-à-vis de la cité » (Bergson).
Obliger quelqu’un à quelque chose, à faire quelque chose.
L’honneur m’y oblige.
Les coutumes, la bienséance, la politesse nous obligent à certaines choses, à faire certaines choses.
Absolu : locution proverbiale : Noblesse oblige.
Sur ce modèle : Jeunesse oblige.
3. Mettre dans la nécessité (de faire quelque chose) (astreindre, contraindre, forcer).
Sens vieilli : Obliger de.
« Les persécutions les ont obligés de passer dans les Indes » (Montesquieu).
Sens moderne ; Obliger à.
Ses parents l’ont obligé à travailler.
« La gêne domestique l’obligea à tenir un hôtel » (Sainte-Beuve).
« Tout nous oblige à admettre son existence » (Paulhan).
Rien ne vous y oblige.
Familier : Tu vas m’obliger à me fâcher !
Verbe pronominal : S’imposer de.
Un sportif doit s’obliger à boire.
Verbe passif : Être obligé de (faire quelque chose).
4. Attacher (quelqu’un) par une obligation, en rendant service, en faisant plaisir (aider, secourir ; obligeance, obligeant).
« Il faut autant qu’on peut obliger tout le monde » (La Fontaine).
Vous n’obligerez pas un ingrat.
Vous m’obligerez, vous m’obligeriez infiniment en faisant, si vous faisiez telle chose.
Contraire d’obliger : affranchir, dispenser ; exempter ; désobliger.