Siffler : verbe (mot venant du bas latin sifilare, classique sibilare).
Le verbe « siffler » a plusieurs acceptions :
I) Verbe intransitif :
1. Émettre un son aigu, modulé ou non, en faisant échapper l’air par une ouverture étroite (bouche, sifflet, instrument).
Il sait siffler, il siffle très bien.
Siffler comme un merle, comme un pinson.
« Il siffla pour la faire venir » (Montherlant).
« La locomotive siffla » (Martin du Gard).
Émettre un cri analogue, en parlant des animaux.
« Un oiseau siffle dans les branches » (Gautier).
« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » (Racine).
Sortir d’un orifice avec un son aigu. Ce gaz « qui siffle, qui chuinte » (Duhamel).
2. Produire un son aigu par un frottement, par un mouvement rapide de l’air.
« La froide bise sifflait » (Hugo).
3. Avoir les oreilles qui sifflent : éprouver une sensation de sifflement, sans cause extérieure.
Sens figuré : Tes oreilles ont dû siffler.
II) Verbe transitif :
1. Appeler (quelqu’un, un animal) en sifflant.
Siffler son chien.
Agent de police qui siffle un contrevenant.
Signaler en sifflant. L’arbitre a sifflé une faute, la mi-temps.
Siffler une fille qui passe dans la rue.
2. Désapprouver bruyamment, par des sifflements, des cris, etc. (une personne qui se produit en public, une œuvre, un auteur dramatique) (conspuer, huer).
Il s’est fait siffler.
« Elle siffle avec frénésie le même acteur » (Maupassant).
3. Moduler (un air) en sifflant.
Il sifflait une chanson à la mode (siffloter).
4. Siffler (familier) : Avaler, boire d’un trait.
« Les verres de punch et de champagne sifflés au passage » (Daudet) (sécher).