Lustre : n.m. (mot venant de l’italien lustro).
Le mot « lustre » a plusieurs acceptions :
I)
1. Éclat naturel ou artificiel d’un objet brillant ou poli.
Donner du lustre à quelque chose.
Citation de l’écrivain français Théophile Gautier (1811-1872) : « Le jais, l’ébène n’approchent pas de ce lustre miroitant ».
2. Technique : Enduit, apprêt pour lustrer les étoffes, les peaux.
Émail irisé de poterie.
3. Sens figuré et littéraire : Éclat que confère la beauté, le mérite, élément remarquable qui rehausse, met en valeur, en relief (relief ; gloire, réputation).
Redonner du lustre, tout son lustre à quelque chose.
Citation de l’écrivain français Paul Valéry (1871-1945) : « Dépouillons l’écrivain du lustre que lui conserve encore la tradition ».
II) Sens courant :
1. Appareil d’éclairage suspendu au plafond et supportant plusieurs lampes (plafonnier, suspension).
Lustre de cristal.
Citation de l’écrivain français Théophile Gautier (1811-1872) : « des lustres hollandais à boules et à branches de cuivre jaune ».
2. Lustres : Cinq années.
Citation de l’écrivain et philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) : « Mes douze lustres ».
Par extension : Des lustres : période de temps longue et indéterminée.
Je ne l’ai pas vu depuis des lustres.
Ça fait des lustres.