Exigence : n.f. (mot venant du latin exigentia).
Le mot « exigence » a plusieurs acceptions :
1. Action d’exiger ; ce qui est exigé.
Sens vieiIli : Ce qui est commandé par les circonstances (besoin, nécessité).
Selon l’exigence des affaires, de la situation : selon ce que les affaires, la situation requièrent.
2. Au pluriel : Ce qu’une personne (et par extension : une collectivité, un pays) réclame, exige d’autrui.
Si tu te laisses faire, ses exigences ne connaîtront bientôt plus de bornes (revendication).
Spécialement : Ce qu’on demande, en argent (prix, salaire).
Quelles sont vos exigences ? (condition, prétention).
Satisfaire aux exigences d’un client (demande).
3. Ce que l’être humain réclame comme nécessaire à la satisfaction de ses besoins, de ses désirs, de ses aspirations (besoin, désir).
Citation du philosophe et historien français, membre de l’Académie française Hippolyte Taine (1828-1893) : « Comme ses exigences [de l’homme] croissent avec ses satisfactions, il tourne les trois quarts de son effort vers l’acquisition du bien-être ».
Exigences de la nature, de l’instinct (appétit).
Citation de l’écrivain et éditeur français Jacques Chardonne, nom de plume de Jacques Boutelleau (1884-1968) : « La constance, c’est ma première exigence en amour ».
Citation de l’écrivain français Albert Camus (1913-1960) : « Cette exigence de clarté et de cohésion ».
4. Caractère d’une personne exigeante, difficile à contenter. Il est d’une exigence insupportable (tyrannie).
Citation de l’écrivain français Henry de Montherlant (1895-1972) : « Cette idée positive que les femmes se font du bonheur, et cette exigence qu’elles ont vis-à-vis de lui ».
Être d’une grande exigence morale, intellectuelle envers soi-même (rigueur).
5. Ce qui est imposé par une discipline, une soumission (contrainte, discipline, impératif, loi, obligation, ordre, règle).
Citation de l’écrivain français André Gide (1869-1951) : « La nouvelle est bien près de former un genre depuis qu’elle doit se limiter aux exigences de la revue ou du journal ».