Dragée : n. f. Une dragée est une confiserie formée d’une amande, d’une noisette, etc., enrobée de sucre durci.
Balle ou projectile : envoyer, recevoir une dragée. Il s’est pris une dragée en pleine poire.
Tenir la dragée haute a quelqu’un : lui faire payer cher ce qu’il demande ; lui faire sentir son pouvoir (voir l’explication de cette expression ci-dessous).
Rasibus la dragée : chauve.
Se piquer la dragée : se griser.
Gober la dragée : mourir.
Nez (jargon des voyous).
Se piquer la dragée, se griser.
Balle (jargon des troupiers). Des dragées qu’on distribue aux baptêmes de feu.
Tenir la dragée haute à quelqu’un : lui faire payer cher ce qu’il demande ; lui faire sentir son pouvoir.
Dragée rose : clitoris.
L’expression : « Tenir la dragée haute (à quelqu’un) » : Faire longtemps attendre quelqu’un avant d’accéder à sa demande pour lui signifier le pouvoir que l’on a sur lui.
Cette expression date du XVIIIe siècle. Deux écoles s’affrontent quant à son origine.
La première fait simplement le rapprochement avec un ancien jeu d’enfants où ils devaient attraper une friandise suspendue à un fil. Celui qui tenait le fil et le soulevait selon son bon vouloir pour empêcher les marmots d’attraper trop facilement le bonbon avait sur eux une certaine forme de pouvoir.
La seconde vient aussi d’une friandise, mais destinée aux chevaux, cette fois.
La dragée était une botte de fourrage vert, mélange de froment et de sarrasin, gourmandise dont raffolaient ces équidés mais dont ils ne devaient pas abuser.
Pour dresser le cheval et lui apprendre à maîtriser sa gloutonnerie, ces dragées étaient placées haut dans son râtelier, hors de sa portée. Et on ne lui en distribuait ensuite qu’avec parcimonie.