Pétrin : n.m. (mot venant du latin pistrinum signifiant « moulin à blé, boulangerie »). Le pétrin est un coffre dans lequel on pétrit le pain.
Être dans le (un sale) pétrin / tomber dans le pétrin / se mettre dans le pétrin / se fourrer dans le pétrin : mauvaise situation, situation compliquée ou embarrassante, gêne financière, misère ; être dans une mauvaise situation, avoir des ennuis, être dans la misère d’où il semble impossible de se sortir.
Tirer du pétrin / sortir du pétrin / flanquer dans le pétrin / mettre dans le pétrin ; sortir d’une mauvaise situation, aider, sauver.
Quel pétrin !
A l’origine (depuis le XIIe siècle), le pétrin était ce coffre en bois dans lequel le boulanger pétrissait la pâte à pain. Avec la mécanisation, ce coffre a été remplacé par une cuve dans laquelle un bras mélange mécaniquement la pâte et qui a gardé le nom de pétrin.
Nous avons ici une simple métaphore qui date de la fin du XVIIIe siècle, le contenu du pétrin étant une matière pâteuse et collante de laquelle il serait difficile de sortir si on tombait dans un très grand récipient qui en contiendrait. Ce pétrin-là peut être utilisé avec des verbes comme être, se mettre (foutre), flanquer dans, tirer du, se sortir du…
– Citation de l’écrivain français Louis-Ferdinand Destouches dit Céline (1894-1961) « Salades, pétrins, bouillies de perditions, tout en vases fraternitaires, humanitaires suffoqueries gluantes où le trèpe fonce, bourbe, s’affale, vinasse, dégueule et s’endort. S’endort ? Pas longtemps ! Jusqu’à l’extrêmement prochaine ! On va vous réveiller spumeux ! Pardon papillons ! Rêveurs fascicules ! Les fournaises sont presque à point ! Crépitent ! Tout le lointain flamboye déjà fort joyeusement ! » dans le roman Bagatelles pour un massacre – 1938.
– Citation de l’écrivain français Jacky Schwartzmann dans son roman Shit paru aux éditions du Seuil en 2023 : « Cela me coûte de le foutre à ce point dans le pétrin, mais c’est lui ou moi ».