Les boissons turques
Boissons turques non-alcoolisées froides :
– L’ayran est une boisson rafraîchissante préparée en diluant du yogourt dans de l’eau et du sel, très populaire. Il accompagne un repas rapide à midi (pain pita, lahmacun, döner…) ; les viandes et les légumes à l’huile. Il a aussi la propriété d’atténuer le feu du piment.
– La boza est une boisson sucrée très épaisse à base de farine d’orge ou de farine de millet légèrement fermentés. Cette boisson d’un jaune pâle et de consistance crémeuse est fabriquée et bue seulement en hiver.
La boza est souvent surmontée de pois-chiches grillés.
– Le kusburnu suyu (jus du fruit de l’églantier) est une boisson sucrée produite traditionnellement à Gümüşhane qui lui consacre un festival chaque été.
– Le Şalgam suyu : Spécialité de la région d’Adana, au sud, mais que l’on trouve partout. Le şalgam est un légume ressemblant à la carotte, une espèce particulière de rutabaga. C’est en fait du jus de navet rouge, acide et très salé. On y ajoute d’autres ingrédients (farine, ail, jus de carotte, levure) pour en faire le şalgam suyu (jus de şalgam). La marque la plus connue est Özkan qui existe depuis 1967.
C’est aussi surprenant que rafraîchissant.
– Les jus de fruits : Excellents, ils ont aussi l’avantage d’être variés : à la pêche, à la griotte, au raisin, à l’abricot, à la grenade, à la pomme…
Les jus d’oranges frais sont pressés devant le client.
Boissons turques non-alcoolisées chaudes :
– Le thé, (çay) en turc, provient souvent de la région de Rize sur la mer Noire ; peut être plus (« foncé » : koyu) ou moins (« clair » : açık) fort, il demande une infusion assez longue (15 minutes) soit dans un samovar soit dans un çaydanlık, sorte de théière bouilloire à deux étages, dont la partie bouilloire avec l’eau se trouve en bas et la théière en haut ; il est servi traditionnellement dans des petits verres en forme de tulipe à col en versant d’abord le thé de la partie supérieure (ce thé non dilué s’appelle dem) et en le diluant avec l’eau de la partie inférieure du çaydanlık.
Le çay, verre de l’amitié, est souvent apporté d’une maison de thé voisine.
– Le café turc (Türk kahvesi) est préparé dans une petite casserole nommée cezve ; il est servi avec le marc, très sucré (şekerli), moyennement sucré (orta), peu sucré (az şekerli) ou sans sucre (sade), accompagné d’un verre d’eau. Il existe une variante utilisant une variété de pistaches, le menengiç kahvesi.
Ce sont les Ottomans qui ont donné à l’Europe le goût du café. Un bon café turc est cuit avec le marc et le sucre , et doit monter jusqu’à ébullition au moins 3 fois.
Un vrai café turc ne peut se boire sans un soupçon de keyif.
Le keyif on s’en rend vite compte, c’est vraiment tout un art de vivre : savoir se reposer, se délecter, tout en regardant les gens passer nonchalamment dans la rue. Ça, c’est vraiment quelque chose à découvrir.
Après consommation, la coutume est de renverser la tasse sur la soucoupe et de lire son avenir dans les motifs laissés par le marc de café sur les bords de la tasse, ce qu’on appelle le fahl.
– La tisane de sauge (ada çayı, mot à mot « thé de l’île ») : infusion sucrée de couleur jaune.
– La tisane d’hibiscus (assez rare) : le carcadé (de l’arabe karkandji) est une boisson à base de fleurs d’hibiscus séchées donnant une infusion sucrée de couleur rouge, au goût de grenadine.
– Le sahlep est une boisson blanchâtre sucrée au goût de cannelle préparée à base de racines d’orchidées. Le sahlep ne se boit qu’en hiver. On peut aussi le trouver en paquet à préparer soi-même. On peut le boire au lait ou simplement à l’eau. Il se sert chaud, saupoudré de cannelle . Il remplace de loin le chocolat chaud des soirées d’hiver.
Boissons turques alcoolisées :
– Le raký : Autre boisson nationale après le thé, le raký est le cousin de l’ouzo grec. C’est une anisette à base de raisins secs noirs (parfois de prunes) qui affiche 45° et qui se boit avec le repas.
Les Turcs ne peuvent se passer de cette boisson. Le raký se boit traditionnellement en 2 verres : un pour le liquide anisé, un autre pour l’eau.
Elle est idéale avec du poisson. On donne à cette eau-de-vie de vin le surnom de lait de lion(ne) (aslan sütü).
La marque de raki la plus courante est le Yani Raki (soit : nouveau raki).
– La bière (bira) turque produite à l’ouest ; La bière turque est servie à la pression ou à la bouteille. La plus connue est l’Efes Pilsen. Avant d’en demander, il faut vérifier si l’établissement dans lequel on en propose, afin d’éviter certains regards faussement désolés, voire courroucés.
Le vin turc (Türk şarap): La région d’İzmir et toute la côte égéenne produisent de bons vins . D’autres sont produits sur les îles de Marmara et Avsa, sur la côte nord de la mer de Marmara (région de Şarköy), sur les îles de Bozca Ada et Gökçeada, ainsi qu’en Cappadoce et dans la région d’Elaziğ, dans l’est du pays.
