Arrière (adverbe) : adv. (mot venant du latin populaire °ad retro, de ad et retro « arrière » : rétro-).
L’adverbe « arrière » a plusieurs acceptions :
I) Sens vieilli ou spécialement
1. Loin derrière.
Elliptique : Injonction faite à quelqu’un s’éloigner, de se retirer.
Arrière, Satan !
« Arrière ces éloges lâches, menteurs » (Chateaubriand).
2. Maritime : Par-derrière.
Avoir vent arrière, en poupe.
3. Faire machine, marche arrière, en arrière (ci-dessous).
Couture : Point arrière (opposé à devant).
II) Locution adverbiale : En arrière.
1. Dans une direction opposée au sens de la marche normale ou du regard.
Aller en arrière, à reculons (reculer).
Se balancer d’avant en arrière.
Pencher, renverser la tête en arrière.
« Le coup passa si près que le chapeau tomba Et que le cheval fit un écart en arrière » (Hugo).
Cheveux coiffés, tirés en arrière.
Regarder en arrière (sens figuré : vers le passé).
Sens vieilli : Faire machine, marche en arrière ; elliptique et plus courant.
Faire machine, marche arrière : faire aller en arrière ; sens figuré : Revenir sur ses pas, sur ses dires ; arrêter une action engagée, renoncer à poursuivre une entreprise (reculer, se rétracter).
Il était trop tard pour faire machine arrière.
Retour en arrière : recommandation officielle pour flash-back.
2 . À une certaine distance derrière.
Rester en arrière, en retrait, à la traîne.
Sens figuré : « Demeurer en reste, en arrière, à l’écart » (Gide).
3 . Locution prépositive : En arrière de : loin derrière.
Se tenir en arrière de quelqu’un ou de quelque chose.
Un hôpital situé en arrière de la ligne de feu.
Sens figuré : En retard (sur).
Il est très en arrière de ses camarades (arriéré).