Contester : v.tr. (mot venant du provençal contestar, du latin juridique contestari « plaider en produisant des témoins »).
Le verbe « contester » a plusieurs acceptions :
1. Mettre en discussion (le droit, les prétentions de quelqu’un) (discuter).
Contester le titre, la succession de quelqu’un.
Contester les déclarations d’un témoin.
Contester la compétence d’un tribunal (récuser).
Personne ne lui conteste son autorité.
On lui conteste le droit de… (dénier, refuser).
2. Mettre en discussion, en doute (controverser, discuter, nier).
Contester un fait.
Contester la vérité d’une nouvelle (Révoquer en doute).
– Citation de l’écrivain français Marcel Aymé (1902-1967) : « Je trouve naturel que le génie […] ne soit contesté de personne ».
Je conteste qu’il soit sincère.
Je ne conteste pas qu’il réussisse, qu’il réussira.
Participe passé adjectival : Cette théorie est très contestée (controversé, discuté).
Absolu : Il aime contester (chicaner, contredire, controverser, discuter).
– Citation de l’écrivain français Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804-1869) : « Je ne conteste jamais ; je ne réfute personne ».
Contester sur des détails (ergoter).
Spécialement : Faire de la contestation, être contestataire.
Contraires de contester : admettre, approuver, attester, avérer, avouer, certifier, concéder, croire, reconnaître, incontesté.