Évasion : n.f. (mot venant du bas latin evasio, de evadere, s’évader).
Le mot « évasion » a plusieurs acceptions :
1. Action de s’évader, de s’échapper d’un lieu où l’on était enfermé.
– Citation de l’écrivain français Auguste de Villiers de L’Isle-Adam, dit le « comte », puis le marquis de Villiers de L’Isle-Adam (1838-1889) : « Elle se sent observée nuit et jour avec vigilance ; une tentative d’évasion [du couvent] l’exposerait à une réclusion plus sévère ».
Jeu d’évasion, qui consiste à sortir d’une pièce fermée en cherchant des indices et en résolvant des énigmes.
Spécialement : Fait, pour un détenu, de se soustraire à la garde imposée (familier : cavale).
Tentative, moyens d’évasion.
Évasion réussie, manquée.
Évasion d’un prisonnier de guerre.
– Citation de l’écrivain français Jean Rouaud (né en 1952) : « Il s’était souvenu des propos d’un évadé de stalag : “ Le secret d’une évasion, c’est les chaussures ” ».
2. Sens figuré : Fait d’échapper à une contrainte, à la monotonie ou aux fatigues de la vie quotidienne.
Évasion hors de la réalité par le sommeil, le rêve, la lecture.
– Citation de l’écrivain français Jean Giraudoux (1882 -1944) : « L’enfant avait choisi le mode d’évasion le plus sûr encore en ce monde. Il dormait ».
Besoin d’évasion (changement, distraction, divertissement).
Locution : D’évasion : de détente.
Film, livre, roman d’évasion.
3. Évasion de capitaux : fuite de capitaux à l’étranger dans un but de spéculation.
Évasion fiscale : fait de soustraire au fisc des revenus imposables sans transgresser la lettre de la loi.
Contraires d’évasion : détention, emprisonnement.