Gronder : verbe (mot venant du latin grundire, variante de grunnire : grogner).
Le verbe « gronder » a plusieurs acceptions :
I) Verbe intransitif :
1. Émettre un son menaçant et sourd (grogner).
Chien qui gronde (grrr).
2. Par analogie : Produire un bruit sourd, grave et plus ou moins menaçant.
Le canon gronde.
Le tonnerre gronde (tonner).
– Citation de l’écrivain français Gustave Flaubert (1821-1880) : « Nos passions sont comme les volcans : elles grondent toujours, mais l’éruption n’est qu’intermittente ».
(Sans idée de menace) La mer gronde.
Sens figuré : Être menaçant, près d’éclater.
La révolte gronde.
Colère qui gronde.
3. Sens vieilli ou littéraire : Murmurer, se plaindre à voix basse entre ses dents, sous l’effet de la colère, etc (bougonner, grogner, grommeler, murmurer, ronchonner).
Gronder entre ses dents.
II) Verbe transitif : Réprimander (un enfant) : sermonner, tancer ; familier : attraper, engueuler, enguirlander, secouer ; populaire : crier (après), disputer ; région : chicaner.
Gronder un élève.
– Citation de l’écrivain français Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline (1894-1961) : « Ma mère m’aurait grondé pour avoir oublié mon foulard ».
Se faire gronder.
Réprimander amicalement.
Nous devons vous gronder d’avoir fait un si beau cadeau.