Hanter : v.tr. (mot venant de l’ ancien scandinave heimta, radical haim : hameau).
Le verbe « hanter » a plusieurs acceptions :
1. Littérature : Fréquenter (un lieu) d’une manière habituelle, familière.
Hanter les tripots, les mauvais lieux.
2. Sens vieilli : Fréquenter habituellement (quelqu’un).
– Citation du dramaturge et comédien français Molière (1622-1673) : « Je hante la noblesse ».
Proverbe : Dis -moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es : on juge quelqu’un sur ses fréquentations habituelles.
3. Sens moderne (en parlant des fantômes, des esprits) : Fréquenter (un lieu).
On dit qu’un revenant hante cette ruine.
– Citation de l’écrivain et critique d’art français Joris-Karl Huysmans (1848-1907) : « Une maison hantée par des lémures ».
4. Sens figuré : Habiter l’esprit de (quelqu’un) en gênant, en tourmentant (obséder, poursuivre).
Ce souvenir le hantait.
– Citation du poète et écrivain français André Suarès (1868-1948) : « L’idée du suicide le hante ».
Les rêves qui hantent son sommeil (habiter, peupler).